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Gaza : Israël prêt à prolonger la trêve, le Hamas nie tout accord

Israël a accepté de prolonger sous certaines conditions la trêve de 72 heures qui doit s'achever vendredi soir dans la bande de Gaza, indique un officiel israélien sous couvert d'anonymat. Le Hamas a répondu en indiquant qu'il n'y avait "pas d'accord". Obama a quant à lui estimé que Gaza ne pouvait pas "subvenir à ses besoins en étant coupé du monde".
Article rédigé par Elise Delève
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Benjamin Netanyahu estime que l'intervention israélienne était "justifiée" et "proportionnée" © Reuters)

Nouveau signe positif en Israël. Après quatre semaines de conflit dans la bande de Gaza, la trêve tient toujours ce mercredi et Israël serait même prête à la prolonger. Israël a accepté de prolonger sous certaines conditions la trêve de 72 heures qui doit s'achever vendredi soir dans la bande de Gaza après avoir mis fin à un mois de combats meurtriers dans l'enclave palestinienne, a déclaré mercredi un officiel israélien sous le sceau de l'anonymat.

L'officiel n'a pas précisé la durée du nouveau cessez-le-feu, qui reprendrait les termes de la trêve négociée par l'Egypte, entrée en vigueur mardi soir. "Israël s'est dit prêt à prolonger la trêve selon les termes actuels ", a-t-il dit. Mais dans la soirée, le Hamas a indiqué qu'il n'y avait "pas d'accord pour prolonger le cessez-le-feu ", selon Abou Marzouk qui fait partie de la délégation de Palestiniens qui participent aux pourpalers indirects avec Israël au Caire.

Intervention militaire "justifiée" selon Netanyahu

Les négociations pour une paix plus durable prendront du temps car les exigences des deux camps sont difficilement conciliables. Israël souhaite que les combattants palestiniens déposent les armes, autrement dit, démilitariser la bande de Gaza. Le Hamas refuse et demande de son côté la levée du blocus. Une issue qu'Israël n'a jamais envisagée.

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Avant cette annonce, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait donné une conférence de presse où il avait accusé le Hamas d'être "responsable " des souffrances de Gaza. Pour lui, l'intervention des troupes israéliennes était "justifiée " et "proportionnée ". Il estime que "90% des morts de ce conflit " auraient pu être évitées si le Hamas avait accepté plus tôt la proposition égyptienne de trêve. Près de 1.886 Palestiniens sont morts, dont 430 enfants et 64 soldats et trois civils israéliens, lors des 29 jours de l'opération "bordure protectrice".

Obama dénonce implicitement le blocus israélien

En clôture du sommet USA-Afrique, Barack Obama a évoqué le Proche-Orient. Il a sous-entendu que la levée du blocus israélien sur la bande de Gaza permettrait d'arranger la situation. A plus long terme, Gaza "ne peut pas subvenir à ses besoins en étant coupé du monde ", a déclaré le président américain.

Il a également estimé que les habitants de Gaza avaient besoin "d'espoir ". Le chef de l'Etat a confié n'avoir "aucune sympathie pour le Hamas ", mais en avoir pour  "les gens ordinaires qui souffrent à Gaza ". Barack Obama a également estimé que l'objectif était le maintien du cessez-le-feu que Gaza commence "le processus de reconstruction ". De la même manière, les Israéliens doivent "avoir confiance dans le fait qu'ils ne vont pas de nouveau subir des tirs de roquettes comme nous en avons vu ces dernières semaine s".

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