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Gaza : les habitants retrouvent leurs quartiers dévastés

Les armes doivent se taire mardi matin dans la bande de Gaza en vertu d'un nouveau cessez-le-feu. Lundi déjà, pendant un mince répit, les habitants de Beit Hanoun ont pu retrouver leurs quartiers, dévastés.
Article rédigé par Etienne Monin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Beit Hanoun dévastée © RF / Etienne Monin)

L'armée israélienne a annoncé mardi matin le retrait de ses troupes terrestres de la bande de Gaza, juste avant  le cessez-le-feu précédemment annoncé

Lundi déjà, une trêve avait été annoncée, vite remise en cause. Mais pendant un mince répit, les habitants de Beit Hanoun ont pu temporairement rentrer chez eux. Ils ont retrouvé  des quartiers entièrement dévastés. Notre envoyé spécial Etienne Monin a rencontré Kamal, un ancien universitaire de Grenoble, de nationnalité palestinenne. Dans son quartier on l'appelle "Docteur" Kamal.

De propriétaire à réfugié

Avant cette guerre, Kamal avait une belle maison blanche, une belle voiture, aujourd'hui il est réfugié, installé avec sa famille dans une école de l'Onu dans la ville de Gaza. "On a été obligé de quitter, ce n'est pas un choix qu'on a fait. Et là on n'a pas trouvé d'endroit plus propre que celui où on est, on s'adapte, c'était terrifiant pour nous le fait de dormir par terre pendant des jours, mais on finit par s'adapter ", explique-t-il.

Kamal a quitté son quartier il y a plus de trois semaines. "Il y a eu beaucoup de bombardements massifs qui ont commencé à toucher les maisons de manière aléatoire. Quand on a vu les maisons brûler à côté, les éclats d'obus de chars qui ont commencé à casser les fenêtres... On a été obligé de courir sous les bombes ". Il raconte qu'il n'a pas pu récupérer sa voiture, détruite par un bulldozer israélien, ni prendre les passeports avant de partir. Il est père de cinq enfants, dont trois ont la nationalité française.

 

Notre envoyé spécial à Gaza Etienne Monin a rencontré Kamal, réfugié dans une école de l'Onu alors qu'il a du fuir Beit Hanoun avec sa famille

Sa maison n'est pas totalement détruite, contrairement à beaucoup de ses proches, qui ont perdu ce qui est à Gaza le bien le plus précieux après la vie : "Ici construire une maison, acheter une voiture, c'est presque impossible, c'est le projet de vie d'une famille ", explique Kamal.

Notre envoyé spécial a pu filmer et photographier le quartier Masryin de Beit Hanoun, ravagé par les tirs de chars et de l'aviation : 

 

Est de beit hanoun quartier masryin. #gaza

Est du quartier de beit hanoun #gaza.

Missile de F16 non explosé dans le quartier masryin de beit hanoun #Gaza

►►► VIDEOS |  Gaza : le conflit filmé par nos envoyés spéciaux

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