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Gaza : la (courte) trêve s'achève, l'indignation monte

Au moins 17 Palestiniens ont été tués ce mercredi après une frappe israélienne sur un marché de Gaza, pendant la période de trêve de quatre heures annoncée plus tôt. Avec le bombardement d'une école de l'Onu dans la matinée, qui avait tué de nombreux enfants, cette journée est l'une des plus meurtrières depuis le début du conflit. L'Onu et les États-Unis condamnent.
Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Les blessés transportés dans l'urgence après le bombardement du marché de Chajaya © REUTERS)

La trêve de quatre heures - de 14h à 18h heure française - annoncée à la mi-journée, n'y a rien fait ou presque. La journée de mercredi a été l'une des plus meurtrières en trois semaines de conflit entre le Hamas et Israël. Le bilan fait état de plus de 108 morts pour cette seule journée, et le nombre de Palestiniens tués dépasse désormais les 1.300, sans compter les près de 8.000 blessés, dans l'immense majorité des cas, des civils. Chaque jour, des dizaines de corps sont sortis des décombres dans la bande de Gaza.

Ce mercredi, l'après-midi a été marquée par le bombardement du marché de Chajaya, une zone intensément visée depuis le déclenchement des hostilités. Au moins 17 personnes ont été tuées, donnant lieu à un bain de sang dans les allées du marché très fréquenté. Du sang partout, des dizaines de blessés transportés en urgence, et des scènes d'horreur racontées par les témoins. Des scènes qui marquent, quelques heures seulement après la mort de 16 Palestiniens, dont de nombreux enfants, dans le bombardement d'une école de l'Agence de l'Onu pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA). 

Un bombardement "injustifiable"

Ces deux carnages suscitent l'indignation autour du monde. Même si Israël accuse le Hamas d'utiliser les Palestiniens comme boucliers humains face à son armée, ces deux nouveaux carnages ne passent pas, quelques jours après de pareilles scènes d'horreur dans une autre école de l'Onu. Premier à réagir, le patron de l'UNRWA Pierre Krähenbühl a dénoncé une "grave violation du droit international ".

Puis Ban Ki-moon, secrétaire général de l'Onu, a réagi à son tour, estimant ce bombardement "injustifiable ", et réclamant que "justice soit rendue ". Enfin, la Maison-Blanche a fait part elle aussi de son indignation, par la voix de Bernadette Meehan, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la présidence américaine : "Nous sommes extrêmement préoccupés de voir que les milliers de Palestiniens qui ont dû évacuer leurs maisons sur ordre de l'armée israélienne ne trouvent pas la sécurité dans les abris mis en place par les Nations unies à Gaza ". Immédiatement, elle ajoute : "Nous condamnons également ceux qui sont responsables d'avoir caché des armes dans des bâtiments de l'Onu à Gaza ". Dans la soirée, François Hollande aussi a condamné ce bombardement, affirmant que "la France exige la mise en place d'un cessez-le-feu immédiat ".

 

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