Gaza : visite historique de Khaled Mechaal, le chef en exil du Hamas
Un exilé de retour après 37 ans d'absence. Khaled Mechaal, leader du Hamas, a été accueili en héros à Rafah. Le chef en exil du Hamas, effectuait vendredi sa toute première visite dans la bande de Gaza, gouvernée par le mouvement islamiste, dont il a embrassé le sol à son arrivée, foulant pour la première fois depuis 37 ans un territoire palestinien.
"J'espère que Dieu m'accordera le martyre à Gaza", a-t-il déclaré dans le salon de réception du terminal de Rafah, à la frontière avec l'Egypte, où étaient exposés des débris de la voiture du chef militaire du Hamas, Ahmad Jaabari, tué par la première frappe de l'opération israélienne "Pilier de défense" du 14 au 21 novembre. Les hostilités ont coûté la vie à 174 Palestiniens, dont plus d'une centaine de civils, ainsi qu'à six Israéliens, quatre civils et deux militaires, selon les bilans des deux camps.
Une sécurité renforcée
Arrivé via l'Egypte à la tête d'une délégation du bureau politique en exil, dont son adjoint Moussa Abou Marzouk, Khaled Mechaal s'est prosterné pour embrasser le sol, imité par Abou Marzouk. Ils devaient ensuite se rendre dans la ville de Gaza, au domicile du fondateur du mouvement islamiste, cheikh Ahmad Yassine, assassiné par Israël en 2004.
Sur le terrain, des centaines de policiers et d'agents de sécurité ainsi que des paramilitaires armés et masqués des Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas, étaient déployés sur la principale route de la bande de Gaza, que devait emprunter le cortège.
Une visite sur fond de résultats des élections internes du Hamas
La visite de Khaled Mechaal, dont l'autorité a été contestée par des dirigeants du Hamas à Gaza, intervient alors que les résultats définitifs des élections internes du mouvement, engagées depuis des mois, ne sont toujours pas connus. Lui-même a exprimé à maintes reprises son intention de céder la place.
"Le Hamas avec Mechaal à sa tête reste fidèle à lui même en tant qu'organisation qui prêche l'intégrisme religieux, le racisme et la violence", a commenté le porte-parole israélien des Affaires étrangères, Yigal Palmor, en estimant que cette visite prouvait qu'"il n'y a pas de blocus israélien autour de Gaza".
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