Gilles Jacquier aurait été tué par des insurgés syriens
Le jour de la mort du grand reporter, un dirigeant d'une organisation des droits de l'Homme de Homs a confié à un responsable de l'opposition syrienne en France qu'il s'agissait d'"une grosse bourde " commise par les adversaires de Bachar al Assad, rapporte Le Figaro sur son site internet.
Un responsable de la Ligue arabe a confirmé cette version : "nous savons désormais qu'il y a eu une bavure commise par l'Armée syrienne libre. L'ASL a été poussée à la faute par les miliciens pro-Assad, qui défiaient ses hommes depuis plusieurs jours. Les déserteurs ont voulu leur donner une leçon et leur faire peur. Nous savons que les tirs sont venus de Bab Sbah ", un bastion de l'opposition.
Interrogée, la représentation de l'ASL à Paris a "formellement démenti " les informations du Figaro et réitéré ses accusations contre le régime du président Bachar al-Assad.
De son côté, le porte-parole du Quai d'Orsay, Bernard Valero, a répondu qu'une "instruction a été ouverte par la justice française ". "Nous souhaitons que toute la lumière soit faite le plus rapidement possible sur les circonstances de ce drame et que les responsabilités soient établies ", a-t-il ajouté. Une enquête pour homicide volontaire a été ouverte afin de faire la lumière sur les
circonstances de la mort du journaliste
Gilles Jacquier a été tué dans une attaque au mortier qui a fait au total huit morts et 25 blessés alors qu'il effectuait un reportage avec l'accord du gouvernement syrien.
La répression des manifestations hostiles au régime du président Bachar al Assad a fait plus de 5.000 morts en Syrie depuis la mi-mars 2011, selon les Nations unies. La ville de Homs est un bastion de la contestation.
Gilles Jacquier , qui était âgé de 43 ans, a été inhumé vendredi à Bernex (Haute-Savoie), en présence de nombreux journalistes de France Télévisions et de son président Rémy Pflimlin.
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