Athènes : la crise augmente la pollution de l'air
Moins cher que le fioul, le chauffage au bois devient de plus en plus fréquent à Athènes. Cependant, ce recours alarme les autorités car beaucoup plus polluant et demande aux habitants de "réduire l'utilisation des cheminées".
Les autorités grecques se sont alarmées samedi et dimanche de la hausse de la pollution à Athènes en raison d'un recours plus fréquent au chauffage au bois, moins cher que le fioul, pour la deuxième année consécutive.
Le ministère de l'Environnement a demandé aux habitants de la capitale de "réduire l'utilisation des cheminées" en raison d'une augmentation de la pollution de l'air.
La météo a prévu qu'un "manque de vent et l'humidité" allaient "favoriser la pollution" atmosphérique en raison du chauffage au bois de plus en plus fréquent à Athènes, a expliqué lundi à l'AFP une responsable du bureau de presse du ministère.
Alors que le niveau normal de concentration en particules est établi à 50 mg/m3, ce week-end il s'est élevé jusqu'à 102mg/m3 à Athènes où un épais brouillard polluant flottait sur la ville, surtout au nord et à l'est, où les résidences possèdent des cheminées.
Ce phénomène est apparu pour la première fois en décembre 2012 après l'alignement de la taxation du fioul sur celle de l'essence dans le cadre des politiques d'austérité, ce qui a poussé de nombreux foyers grecs à renoncer au chauffage au fioul. L'an dernier, la concentration des particules atmosphériques avait atteint 150 mg/m3.
Cette pollution de l'air est redevenue visible, comme le "néfos" qui dans les années 80 et 90 avait suffoqué la capitale grecque entourée de montagnes avant une modernisation du parc automobile et des transports en commun.
Pour faire face au problème, le ministère a récemment décidé d'octroyer aux ménages les plus modestes l'électricité gratuite pour se chauffer les jours où la concentration en particules atteint 150 mg/m3.
Les autorités se sont également inquiétées ces dernières années de l'augmentation des coupes sauvages de bois dans les forêts.
La crise économique subie par la Grèce depuis 2010 avait dans un premier temps contribué à réduire la pollution atmosphérique à Athènes, en réduisant le trafic automobile après la hausse des taxes sur l'essence.
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