François Lenglet a répondu à vos questions sur la Grèce : "L'accord équivaut à une mise sous tutelle du pays"

Article rédigé par Vincent Matalon
France Télévisions
Publié Mis à jour
 Le journaliste François Lenglet en 2012.  (BALTEL / SIPA)

L'éditorialiste de France 2 et spécialiste des questions économiques a répondu à vos questions sur l'accord trouvé à Bruxelles.

Ce qu'il faut savoir

Après d'âpres négociations, les chefs d'Etat de la zone euro sont tombés d'accord, lundi 13 juillet, sur un texte prévoyant un nouveau plan d'aide à la Grèce en échange de mesures draconiennes sur la réforme de son économie. François Lenglet, éditorialiste à France 2 et spécialiste des questions économiques, décrypte cet accord. Il a répondu à vos questions dans ce direct. Consultez ses réponses.

Comment interpréter cet accord ? "En réalité, la Grèce a accepté cette nuit une mise sous tutelle financière, administrative et politique. C'est un transfert de souveraineté sans précédent qui a été obtenu d'Athènes, en contrepartie de son maintien dans l'euro."

Quels espoirs de croissance pour la Grèce ? "On ne comprend pas comment l'économie peut repartir avec des mesures d'économies aussi violentes, et alors que le potentiel du pays a été anéanti par cinq ans de crise. Il semble qu'avec cet accord, on a gagné du temps, mais qu'on n'a pas réglé la crise grecque durablement."

Bientôt de nouveaux plans d'aide ? "C'est très probable qu'il faille un quatrième, et peut-être un cinquième plan, car l'euro est une monnaie trop forte pour l'économie grecque. Conserver la Grèce dans l'euro, c'est donc admettre la nécessité de transferts financiers réguliers, quand bien même les Grecs auraient fait tous les efforts souhaitables pour remettre en ordre leurs comptes."