Grèce : le gouvernement annonce de "probables" législatives anticipées à l'automne
Alexis Tsipras pourra difficilement se passer d'élections après la défection de plus de 30 députés de son groupe parlementaire qui ont voté, les 15 et 22 juillet, contre les premières réformes demandées par les créanciers de la Grèce.
Six mois après les élections qui l'ont porté au pouvoir, fin janvier, Alexis Tsipras s'était déjà dit prêt à cette éventualité. La porte-parole du gouvernement grec, Olga Gerovasili, a évoqué, mercredi 5 août, la tenue "probable" d'élections législatives anticipées à l'automne, alors que l'exécutif ne dispose plus de la majorité au Parlement.
Tout "dépendra de la stabilité du gouvernement dans la période à venir", a-t-elle déclaré au micro de la radio Vima FM.
Des négociations toujours en cours avec les créanciers
La semaine dernière, Alexis Tsipras avait toutefois averti que sa priorité était de conclure l'accord final avec les créanciers du pays (UE, BCE, FMI, MES) sur un troisième prêt au pays, de plus de 80 milliards d'euros. Les discussions sont aujourd'hui "dans la dernière ligne droite", a précisé mercredi le Premier ministre.
"Les négociations ne s'arrêteront pas après ce texte, a prévenu Olga Gerovasili. Nous aurons les lois d'application et les sujets sur lesquels la négociation ne sera pas terminée avant la fin de l'année, comme le marché du travail, les créances douteuses…"
Des scrutins difficiles en perspective pour Tsipras
Pour s'assurer un soutien sans faille lors de ces votes parlementaires à venir, Alexis Tsipras pourra difficilement se passer d'élections après la défection de plus de 30 députés de son groupe parlementaire qui ont voté, les 15 et 22 juillet, contre les premières réformes demandées par les créanciers de la Grèce.
Malgré le soutien de 13 députés du parti de droite souverainiste Anel avec lequel gouverne Syriza (149 députés, dont 30 qui ont fait défection), le Premier ministre ne dispose plus du seuil minimum de 151 députés (sur 300) pour appliquer le nouvel accord sans le soutien de trois partis d'opposition (Nouvelle Démocratie, Pasok, Potami) qui lui apportent à chaque fois leurs 106 voix.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.