Hausse de la "taxe Chirac" sur les billets d'avions : une "charge supplémentaire" pour Air France
Pour la première fois depuis sa création en 2006, la "taxe
Chirac" sur les billets d'avion va grimper de 12,7% l'an prochain. L'information est confirmée par Matignon alors que se réunit le
Comité interministériel chargé de réorienter et renforcer l'aide internationale
de la France pour les pays pauvres.
C'est justement ce pourquoi a été créée la "taxe
Chirac" pour les vols au départ de la France. L'an dernier, elle a rapporté quelque 185 millions d'euros.
Une somme dont le principal bénéficiaire est Unitaid, agence chargée de
distribuer des fonds pour la lutte contre le sida, la tuberculose et la
paludisme dans les pays en développement. Jusqu'à présent, pour un vol
intérieur, les passagers payaient un euro de taxe sur les billets en classe éco
et 10 euros pour la classe affaire.
Distorsion de concurrence
La hausse annoncée ne plaît pas aux compagnies aériennes. D'abord parce
que ce prélèvement obligatoire ne pèse que sur les transports aériens. C'est "en
contradiction totale avec le principe d'égalité devant l'impôt ", d'après
Frédéric Beniada, spécialiste aéronautique à France Info.
Par ailleurs, aucun
autre pays européen ne l'a adoptée. Résultat : les compagnies françaises paient
le plus. Air France KLM devrait ainsi débourser l'an prochain plus de 70
millions d'euros, c'est dix fois plus que pour la Britannique Easyjet.
Une porte-parole d'Air France a regretté mercredi soir cette augmentation annoncée : "Dans un contexte de crise et de forte concurrence internationale, et alors que la plupart des pays n'appliquent pas cette taxe, cette charge supplémentaire pèsera encore davantage sur la compagnie", déplore-t-elle.
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