Indignation et colère après l'assassinat de Kenji Goto
L'annonce par le groupe Daech de l'assassinat de Kenji Goto provoque depuis samedi des réactions horrifiées.
A Tokyo , le Premier ministre japonais Shinzo Abe a dénoncé dès samedi "un acte de terrorisme ignoble" contre lequel il s'est dit "très en colère". "Nous ne pardonnerons jamais aux terroristes", a-t-il déclaré. "Le Japon est fermement résolu à prendre ses responsabilités en lien avec la communauté internationale pour combattre le terrorisme" et pour que ceux qui en sont responsables "soient traduits en justice", a-t-il poursuivi.
A Paris, François Hollande a fait part de son indignation. Le président français a condamné avec "la plus grande fermeté" l'exécution de l'otage japonais, soulignant que la France était "solidaire du Japon dans cette nouvelle épreuve ".
A Londres , David Cameron a qualifié de "méprisable" et "effroyable" cette décapitation. "C'est un rappel de plus que l'EI est l'incarnation du mal, sans égard pour la vie humaine", a réagi le Premier ministre britannique.
A Washington, Barack Obama a dénoncé un "meurtre odieux". "Les Etats-Unis condamnent le meurtre odieux du citoyen et journaliste japonais Kenji Goto par le groupe terroriste EI", a déclaré le président américain dans un communiqué. "Nous sommes aujourd'hui solidaires avec le Premier ministre (Shinzo) Abe et le peuple japonais dans la dénonciation de cet acte barbare", a-t-il ajouté.
Le secrétaire général de l'ONU , Ban Ki-moon, a condamné "dans les termes les plus énergiques l'assassinat barbare de Kenji Goto, qui souligne la violence que beaucoup ont subi en Irak et en Syrie", et a appelé de nouveau "à la libération inconditionnelle de tous les otages détenus par Daech (EI) et d'autres".
Macabre mise en scène
La mise en scène macabre de l'assassinat de Kenji Goto correspond à celles habituellement mises en ligne par l'organisation Etat islamique. L'otage en tenue orange est à genoux, à côté d'un homme masqué et vêtu de noir, un couteau à la main. Le bourreau affirme que la décapitation de l'otage japonais a été décidée en représailles à la participation du Japon à la guerre de coalition internationale contre les djihadistes.
Kenji Goto avait été enlevé fin octobre en Syrie. Ce journaliste chevronné de 47 ans s'était rendu dans la région pour partir à la recherche de son compatriote Haruna Yukawa, lui-même kidnappé au mois d'août et assassiné depuis par le groupe Etat islamique qui avait exigé en vain une rançon de 200 millions de dollars. La vidéo diffusée samedi ne fait pas allusion au sort du pilote jordanien aux mains de l'organisation Etat islamique qui avait fixé à jeudi le dernier un ultimatum.
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