Crash d'un Boeing ukrainien en Iran : l'avion a fait demi-tour après un "problème", selon un premier rapport d'enquête préliminaire
Ce rapport préliminaire souligne que les échanges radio avec le pilote ne suggèrent pas une situation inhabituelle. Les autorités iraniennes citent des témoins au sol et le personnel d'un autre avion ayant survolé la zone à une haute altitude dans ce document.
Le Boeing 737 d'Ukraine International Airlines (UIA), qui s'est écrasé mercredi 8 janvier à Téhéran (Iran), avait fait demi-tour après un "problème", a indiqué l'Organisation de l'aviation civile iranienne (CAO). Il a pris feu avant l'accident, alors qu'il était toujours en vol, d'après un premier rapport d'enquête préliminaire publié dans la nuit de mercredi à jeudi.
Les enquêteurs citent des témoins au sol et le personnel d'un autre avion ayant survolé la zone à une haute altitude. Ces premiers éléments d'enquête ont été transmis à l'Ukraine ainsi qu'aux Etats-Unis, à la Suède et au Canada. Les enquêteurs vont étudier le contenu des boîtes noires de l'appareil, dont ils disposent mais qui sont toutefois endommagées, est-il précisé dans le document.
L'incendie "a gagné en intensité"
"L'avion a disparu des écrans radars au moment même où il atteignait une altitude de 8 000 pieds [environ 2 400 mètres]. Le pilote n'a transmis aucun message radio concernant des circonstances inhabituelles", a précisé la CAO. "Selon des témoins oculaires [...] un incendie a été observé dans l'avion et a gagné en intensité", indique le texte.
"L'avion, qui se dirigeait initialement vers l'ouest pour sortir de la zone [aérienne] de l'aéroport, a tourné à droite à la suite du problème et était sur le chemin du retour à l'aéroport au moment du crash", dans lequel les 176 passagers et membres d'équipage (82 Iraniens, 63 Canadiens, 11 Ukrainiens, 10 Suédois, 4 Afghans, 3 Allemands et 3 Britanniques) ont péri, ajoute la CAO. Au Canada, qui accueille une importante diaspora iranienne, une trentaine des victimes venaient de la région d'Edmonton.
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