L'Iran confirme l'arrestation et la détention de la journaliste italienne Cecilia Sala

Les autorités iraniennes affirment que la journaliste a "enfreint les lois" du pays lors d'un séjour professionnel avec un visa journalistique, sans préciser l'infraction qui lui est reprochée.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La journaliste italienne Cecilia Sala pose à Pordenone (nord-est de l'Italie), le 16 septembre 2023. (ANDREA MEROLA / ANSA / AFP)

L'Iran a confirmé, lundi 30 décembre, l'arrestation à Téhéran de la journaliste italienne Cecilia Sala il y a onze jours, pour avoir "enfreint les lois" lors d'un séjour professionnel avec un visa journalistique. Plusieurs ressortissants occidentaux ou binationaux sont détenus en Iran, à l'image de Cécile Kohler et Jacques Paris, un couple français emprisonné depuis 2022 lors d'un séjour touristique et accusé par les autorités d'"espionnage", ce que leurs proches "réfutent fermement".

Le dossier de Cecilia Sala fait "désormais l'objet d'une enquête", a annoncé l'agence de presse officielle Irna, citant le ministère de la Culture iranien, qui a la responsabilité des médias étrangers. "Madame Cecilia Sala, citoyenne italienne, s'est rendue en Iran le 13 décembre avec un visa de journaliste et a été arrêtée le 19 décembre", a ajouté l'agence Irna, sans préciser quelle infraction était reprochée à la journaliste.

Une arrestation "inacceptable"

Cecilia Sala, 29 ans, se trouve depuis à l'isolement dans une cellule de la prison d'Evine, à Téhéran, selon son employeur, Chora Media, un site publiant des podcasts. L'Italie a dénoncé vendredi une arrestation "inacceptable". La journaliste, qui travaille également pour le quotidien Il Foglio, a bénéficié d'un accès consulaire et a été en contact avec sa famille, ont précisé lundi les autorités iraniennes.

La jeune femme, qui aurait dû rentrer le 20 décembre en Italie, a été arrêtée la veille de son retour. Son arrestation est intervenue quelques jours après celles aux Etats-Unis et en Italie de deux Iraniens soupçonnés de transfert de technologies sensibles. Mohammad Abedini, 38 ans, a été arrêté en décembre en Italie à la demande des autorités américaines. Mahdi Mohammad Sadeghi, 42 ans et qui détient la double nationalité, est quant à lui incarcéré aux Etats-Unis, selon la justice américaine.

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