Etudiante arrêtée à Téhéran après s'être dévêtue : la justice iranienne annonce qu'aucune poursuite n'a été engagée contre la jeune femme
L'étudiante arrêtée à Téhéran après s'être dévêtue en public début novembre ne sera pas poursuivie. La justice iranienne a annoncé, mardi 19 novembre, n'avoir engagé aucune action judiciaire contre cette jeune femme. "Etant donné qu'elle a été transférée à l'hôpital et qu'il a été constaté qu'elle était malade, elle a été remise à sa famille, qui s'occupe actuellement d'elle, et aucune procédure judiciaire n'a été engagée à son encontre", a déclaré le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, lors d'une conférence de presse.
Dans des vidéos devenues virales, l'étudiante est vue en train de marcher lentement devant l'université Azad de Téhéran en sous-vêtements, puis brutalement embarquée en voiture par des hommes en civil. Le ministre des Sciences, de la Recherche et des Technologies iranien, Hossein Simaei, avait dénoncé le comportement "immoral" de la jeune femme, affirmant que celle-ci n'avait pas été exclue de son université.
Une affaire survenue deux ans après la mort de Mahsa Amini
L'ambassade d'Iran en France avait assuré que l'étudiante "souffrait de certains problèmes familiaux et de conditions psychologiques fragiles". L'ONG Amnesty International avait fait état "d'informations alarmantes" sur un transfert de l'étudiante en hôpital psychiatrique et rappelé que "les autorités iraniennes assimil[ai]ent le rejet du voile obligatoire à un 'trouble mental' nécessitant un 'traitement''".
La loi en Iran impose depuis l'instauration de la République islamique en 1979 un code vestimentaire strict aux femmes, sommées de porter le foulard et des vêtements amples dissimulant leurs formes. La mort en détention de la jeune Mahsa Amini, arrêtée en 2022 pour non-respect du code vestimentaire, avait suscité l'émoi et déclenché un vaste mouvement de protestation dans le pays.
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