Cet article date de plus d'un an.

Trois Européens détenus en Iran ont été libérés et accueillis en Belgique

Un Danois et deux Irano-Autrichiens ont été libérés après que la Belgique a accepté de livrer à Téhéran un diplomate iranien condamné pour terrorisme.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La ministre des Affaires étrangères belge Hadja Lahbib (à droite) accueille les trois ressortissants européens détenus en Iran, à l'aéroport de Melsbroek en Belgique, le 3 juin 2023. (NICOLAS MAETERLINCK / BELGA / AFP)

Ils sont libres. La Belgique a accueilli dans la nuit du vendredi 2 au samedi 3 juin trois ressortissants européens qui étaient détenus en Iran, un Danois et deux Irano-Autrichiens. Cette triple libération via le sultanat d'Oman a été obtenue – comme celle d'Olivier Vandecasteele le 26 mai – après que la Belgique a accepté de livrer à Téhéran un diplomate iranien condamné pour terrorisme.

Les trois hommes, dont l'un a passé sept ans en détention en Iran, ont été accueillis par la ministre belge des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, accompagnée de diplomates danois et autrichiens. Ces libérations ont été obtenues à la suite d'une opération préparée dans la plus grande discrétion depuis plusieurs jours.

Des monnaies d'échange pour Téhéran

Le chef de la diplomatie danoise Lars Lokke Rasmussen a salué cette opération, vantant notamment "les immenses efforts" de la Belgique. Mais il a préféré taire l'identité de son ressortissant. Selon la Belgique, ce dernier avait été arrêté en novembre 2022 "en marge des rassemblements pour les droits des femmes".

L'Autriche en revanche a identifié ses prisonniers libérés : Kamran Ghaderi, un homme d'affaires irano-autrichien arrêté en janvier 2016, et Massud Mossaheb, qui a passé près de quatre ans en détention avant d'être relâché en novembre 2022 pour raisons médicales. Il lui était toutefois interdit jusque-là de quitter l'Iran. Souffrant, ce septuagénaire est sorti de l'avion à Melsbroek en s'appuyant sur des béquilles.

Les Occidentaux emprisonnés en Iran sont généralement décrits par leurs soutiens comme des innocents utilisés par Téhéran comme moyen de pression et monnaie d'échange. A ce jour, entre une vingtaine et une trentaine de ressortissants de pays membres de l'UE sont détenus en Iran. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.