Trois Européens détenus en Iran ont été libérés et accueillis en Belgique
Ils sont libres. La Belgique a accueilli dans la nuit du vendredi 2 au samedi 3 juin trois ressortissants européens qui étaient détenus en Iran, un Danois et deux Irano-Autrichiens. Cette triple libération via le sultanat d'Oman a été obtenue – comme celle d'Olivier Vandecasteele le 26 mai – après que la Belgique a accepté de livrer à Téhéran un diplomate iranien condamné pour terrorisme.
Les trois hommes, dont l'un a passé sept ans en détention en Iran, ont été accueillis par la ministre belge des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, accompagnée de diplomates danois et autrichiens. Ces libérations ont été obtenues à la suite d'une opération préparée dans la plus grande discrétion depuis plusieurs jours.
Des monnaies d'échange pour Téhéran
Le chef de la diplomatie danoise Lars Lokke Rasmussen a salué cette opération, vantant notamment "les immenses efforts" de la Belgique. Mais il a préféré taire l'identité de son ressortissant. Selon la Belgique, ce dernier avait été arrêté en novembre 2022 "en marge des rassemblements pour les droits des femmes".
L'Autriche en revanche a identifié ses prisonniers libérés : Kamran Ghaderi, un homme d'affaires irano-autrichien arrêté en janvier 2016, et Massud Mossaheb, qui a passé près de quatre ans en détention avant d'être relâché en novembre 2022 pour raisons médicales. Il lui était toutefois interdit jusque-là de quitter l'Iran. Souffrant, ce septuagénaire est sorti de l'avion à Melsbroek en s'appuyant sur des béquilles.
Les Occidentaux emprisonnés en Iran sont généralement décrits par leurs soutiens comme des innocents utilisés par Téhéran comme moyen de pression et monnaie d'échange. A ce jour, entre une vingtaine et une trentaine de ressortissants de pays membres de l'UE sont détenus en Iran.
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