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Israël : de nouvelles manifestations contre la réforme judiciaire, cinq mois après le début de la contestation

Pour la 21e semaine consécutive, les opposants à ce projet de loi controversé ont défilé dans les rues de Tel-Aviv.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des manifestants opposés au projet de réforme judiciaire à Tel-Aviv (Israël), le 27 mai 2023. (JACK GUEZ / AFP)

La colère ne faiblit pas. Dans la soirée du samedi 27 mai, des milliers d'Israéliens sont à nouveau descendus dans les rues de Tel-Aviv, pour la 21e semaine consécutive, afin de protester contre le projet de réforme controversé du système judiciaire du gouvernement de Benyamin Nétanyahou. Des manifestations ont également eu lieu dans d'autres villes israéliennes, comme Haïfa (nord) et Beersheva (sud).

Depuis le mois de janvier, des manifestants se rassemblent chaque semaine à la fois pour dénoncer la réforme et conspuer le gouvernement du Premier ministre, inculpé pour corruption dans une série d'affaires. En l'absence de chiffres officiels sur le nombre de participants aux manifestations, les médias israéliens estiment tout de même à des "dizaines de milliers" le nombre de participants à la manifestation de samedi à Tel-Aviv.

Une "pause" dans le projet de réforme

Face à cette bronca, Benyamin Nétanyahou a annoncé le 27 mars une "pause" vis-à-vis de ce projet de loi pour donner, selon lui, une "chance (...) au dialogue". Pour le gouvernement, l'un des plus à droite de l'histoire d'Israël, la réforme du système judiciaire vise entre autres à rééquilibrer les pouvoirs en diminuant les prérogatives de la Cour suprême, que l'exécutif juge politisée, au profit du Parlement.

Mais les détracteurs de la réforme estiment au contraire qu'elle risque d'ouvrir la voie à une dérive autoritaire. Des craintes partagées par la communauté internationale. Le 19 mars, le président américain Joe Biden avait appelé Benyamin Nétanyahou pour l'inviter à trouver un "compromis". "Les sociétés démocratiques sont renforcées par de véritables freins et contrepoids" et tout changement de fond doit bénéficier du "soutien populaire le plus large possible", avait affirmé Joe Biden, selon des propos rapportés par la Maison-Blanche.

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