Les Stones, bien malgré eux, au milieu du conflit israélo-palestinien

Les Stones doivent se produire le 4 juin 2014 dans le parc Hayarkon de Tel Aviv, dans le cadre d'une tournée mondiale. Mais jouer en Israël serait-il faire preuve de Sympathy for the Devil (Sympathie pour le diable), titre d'une de leur chanson-phare de 1968? En effet, ce concert pose problème à certains militants pro-palestiniens.

Rafif Ziadah, porte-parole du mouvement «Boycott, désinvestissement, sanctions», rappelle que les Stones avaient critiqué l'apartheid en Afrique du Sud et avaient refusé de s'y produire à l'époque. Pour lui, Israël pratique la même politique ségrégationniste. «Les organisations palestiniennes exhortent les Rolling Stones à ne pas jouer dans l'Israël de l'apartheid et à ne pas fermer les yeux sur ses violations du droit international et des droits de l'Homme».

Cet appel au boycott est lié à une campagne palestinienne incitant les entreprises et les gouvernements à ne pas traiter avec les sociétés israéliennes ayant des liens avec les colonies juives dans les Territoires occupés. Un boycott qui commence à connaître un petit succès.

Autre son de cloche dans les médias. Le journal Haaretz exulte : «C'est officiel, les Rolling Stones arrivent à Tel Aviv», et affirme que l'organisateur du concert en Israël Shuki Weiss avait garanti au groupe 4,9 millions d'euros pour un soir de concert. «Une visite historique et significative», s'exclame Shuki Weiss dans le Jerusalem Post. «De nos jours, quand on entend des appels au boycott venant de partout dans le monde, ce n'est pas gagné qu'un groupe de cette envergure vienne en Israël.»