Cet article date de plus d'un an.

Vidéo Guerre entre Israël et le Hamas : Tsahal, la puissance à l'épreuve

Publié
Temps de lecture : 3min
Article rédigé par Christian Chesnot, Franck Ballanger
Radio France
Deux semaines après les attaques du Hamas sur le territoire israélien, l'état-major de l'Etat hébreu continue à préparer une offensive - notamment terrestre - sur la bande de Gaza. Tsahal, ses faits d'armes et ses points forts : les explications de la rédaction internationale de Radio France.

L’armée de l’État hébreu, que les Israéliens appellent Tsahal – acronyme de Tsva ha-Haganah le – Israël (armée de défense d’Israël) est née en mai 1948. Au fil des décennies, elle est devenue l’instrument de puissance du pays pour sanctuariser le territoire. Armée professionnelle, elle compte 160 000 soldats. Mais surtout, Tsahal est l’armée du peuple. En Israël, le service militaire est obligatoire, d’une période de près de trois ans pour les hommes et deux ans pour les femmes. Chaque année, 465 000 réservistes âgés de 18 à 40 ans accomplissement des missions d’entraînement et de mise à niveau.

C’est avec la guerre éclair des Six Jours, en juin 1967, que l’armée israélienne acquiert sa renommée. En quelques heures, elle détruit quasiment toute l’aviation de l’Egypte de Nasser et met hors de service ses aéroports. Tsahal lance ses chars dans le Sinaï et atteint le canal de Suez. Elle occupe simultanément la bande de Gaza, Jérusalem-Est et la Cisjordanie alors sous contrôle de la Jordanie, et le plateau du Golan syrien. C’est une victoire écrasante et une humiliation pour les Arabes. L’armée israélienne est alors au faite de sa puissance.

Mais en 1973, lors de la guerre du Kippour, elle est prise par surprise par l’armée égyptienne qui enfonce ses lignes dans le Sinaï. C’est une débâcle. Elle arrive à rétablir la situation grâce à l’aide militaire des Etats-Unis. Tsahal connaîtra des revers au Liban dont elle occupe le sud en 1978. Elle chasse l’OLP de Yasser Arafat de Beyrouth en 1982, mais elle est accusée de complicité dans les massacres des camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila. Harcelée par le Hezbollah, Tsahal doit quitter le Liban-sud en 2000.

Ses points forts : l'armée de l'air... et l'arme atomique

Son point fort, c’est son aviation composée de près de 400 chasseurs bombardiers, essentiellement des F-15, F-16 et F-35 américains. Elle possède une flotte d’hélicoptères et de drones. Pour protéger le territoire israélien des roquettes tirées par le Hamas et le Hezbollah, Israël a mis en place le "dôme de fer", système de défense anti-aérien. Les Etats-Unis lui ont aussi fourni des missiles Patriot.

L’outil ultime de la sécurité d’Israël, c’est l’arme atomique. L’État hébreu, qui n’a pas signé le traité de non-prolifération, disposerait d’une centaine de têtes nucléaires. À ce jour, Israël est le seul pays de la région disposant de cette arme de destruction massive, ce qui lui procure une supériorité écrasante. D’où son inquiétude vis-à-vis de l’Iran qui développe un programme nucléaire qui pourrait menacer sa sécurité nationale.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.