Borsalino : requiem pour un chapeau
Fleuron du luxe transalpin, le chapelier italien Borsalino est au plus mal.
Le Borsalino, c'est un peu la Rolls des couvre-chefs. De Winston Churchill à Robert Redford, d'Al Capone à Harrison Ford, il en a coiffé des crânes illustres. Alors, en Italie, où il est né il y a 160 ans, dans une petite ville du Piedmont, on ne veut pas croire à la fin de ce symbole national. Borsalino, c'est lui, Giuseppe, de son prénom. Il se lance avec succès, en 1857, dans la fabrication artisanale de feutres de luxe en poils de lièvre ou de ragondin, très chics, très chers.
Symbole du cinéma
Le coup de génie de Borsalino : le fameux pli sur le dessus. A l'époque, les hommes portent tous le melon. Son modèle leur permet de se découvrir plus rapidement devant les dames. Dans les années 30, il est l'accessoire préféré de la pègre, des voyous. Puis il participe à la mythologie du cinéma. Comment imaginer Humphrey Bogart sans son feutre dans Casablanca ? Ou Alain Delon et Jean-Paul Belmondo nus-tête dans le désormais culte Borsalino ? À chaque fois, c'est une touche de mystère, de virilité et d'élégance qui s'invite sur grand écran.
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