Covid-19 : les Italiens manifestent pour la réouverture des écoles
Seule une partie des établissements scolaires a rouvert dans le pays. Des élèves et leurs parents dénoncent une désorganisation.
C'est la quatrième fois que Daniele, un élève de 17 ans vient manifester devant le ministère de l'Éducation, à Rome. Il veut rentrer en classe, mais pas à n'importe quel prix : "Dans mon école, il n'y a pas assez d'espace pour accueillir 25 élèves par classe avec un mètre de distance." Moins de la moitié des régions d'Italie a décidé de rouvrir ses lycées, lundi 11 janvier et seulement à 50% : certains lycéens ne rentreront qu'à la fin du mois. Le gouvernement assure pourtant faire de l'école une priorité nationale sauf que la désorganisation est totale.
Après les vacances de Noël, Rome a de nouveau divisé le pays en trois zones en fonction de leur situation sanitaire, adaptant ainsi les restrictions au niveau local. L'Italie a fait état de plus de 78 700 décès liés au coronavirus depuis le début de la pandémie en février 2020, soit le deuxième plus grand nombre de décès en Europe après la Grande-Bretagne et le sixième dans le monde.
"J'ai des amis qui ont peur de venir à l'école tellement les bus sont bondés, ils ont peur de contaminer leur famille en rentrant à la maison, ce n'est pas possible !"
Daniele, élève de 17 ansà franceinfo
Élèves, parents d'élèves et professeurs ne savent plus quoi faire. Riccardo, lui n'en peut surtout plus des cours à distance : "Moi, en ce moment, je ne suis plus rien. J'ai arrêté l'école à distance, parce que pour moi, c'est pas l'école. C'est un plan d'urgence, qui doit cesser et l'école doit rouvrir, même s'il faut faire des sacrifices." Selon un sondage, un adolescent sur deux pense avoir perdu une année, un sur quatre a un ami qui a abandonné l'école.
Laura est parent d'élève, très inquiète pour son fils et son pays : "En dix mois depuis mars, mon fils est allé à l'école seulement trois semaines. Je vois qu'il est à bout, psychologiquement. Les rencontres, le rapport avec ses professeurs, tout ça lui manque. Il perd des connaissances et ça va le suivre toute sa vie, on dit que les élèves italiens gagneront moins bien leur vie que les autres européens." Quant aux professeurs, 70% d'entre eux estiment qu'il faut maintenir les lycées fermés tout comme les universités.
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