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Vidéo Où en est la vaccination contre le Covid-19 en Allemagne, aux Pays-Bas, en Belgique, en Italie et en Russie ?

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Article rédigé par franceinfo - Ludovic Piedtenu, Angélique Bouin, Bruce de Galzain, Claude Bruillot et Jean-Marc Four
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Chaque semaine dans le monde en face, une même actualité vue par quatre correspondants de franceinfo. Aujourd'hui, direction l’Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique, l’Italie et la Russie pour voir comment se déroule la campagne de vaccination contre le Covid-19. 

Le vaccin contre le Covid-19 est le grand sujet de ce début d'année 2021 avec son lot de polémiques en France sur le rythme de la campagne de vaccination en particulier. Dans le monde en face, nous allons voir où en sont d’autres pays. Est-ce que la vaccination va plus ou moins vite ? Est-elle est mieux organisée ? Direction l’Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique, l’Italie et la Russie.

En Allemagne, la vaccination va plus vite qu’en France. Le pays a commencé sa campagne juste avant Noël, le 26 décembre. La priorité est donnée aux plus de 80 ans et au personnel soignant, avec beaucoup de transparence sur les chiffres. Chaque semaine, 670 000 doses de vaccin sont libérées et transportées par l'armée vers 25 lieux tenus secrets, qui les répartissent ensuite vers les 442 centres de vaccination. L'Allemagne vaccine en moyenne 35 000 personnes par jour du lundi au dimanche. Mais si le gouvernement veut tenir ses objectifs de vacciner le groupe prioritaire de 8,5 millions de personnes en un à deux mois, il va falloir sacrément accélérer la cadence.

Aux Pays-Bas ou en Belgique, la campagne vient juste de commencer, bien après la France. Il y a eu du cafouillage sur le public prioritaire, la priorité est finalement donnée au personnel hospitalier. Aux Pays-Bas, la campagne de vaccination n'a commencé que mercredi 6 janvier. Le ministre de la Santé néerlandais estimait qu'il n'y avait pas lieu de se précipiter. Le logiciel national de santé n'étant pas prêt dans ce pays, on vaccine en priorité les personnels des hôpitaux. En Belgique, ce sont des personnes âgées qui sont prioritaires. La campagne de vaccination a commencé également tardivement, mardi 5 janvier, après tout de même une semaine de test dans les maisons de retraite.

En Italie, la campagne de vaccination est partie plus vite qu'en France, avec un objectif de 6 millions de vaccinations fin mars. Et surtout, le gouvernement italien met l'accent sur la communication autour du vaccin avec une petite fleur pour emblème. Le ministère de la Santé tient à jour un site avec le nombre de vaccinations précis par région et par catégorie d'âge. Pour l'instant, seuls les soignants à l'hôpital, puis les résidents en maisons de retraite sont vaccinés et cela se passe plutôt bien. Cependant, des régions ont eu beaucoup de retard à l'allumage, comme la Lombardie. La campagne de masse doit débuter au mois de mars avec l'aide logistique de l'armée, et avec 15 000 soignants embauchés pour vacciner les patients. C'est à ce moment que l'on verra si toutes les régions sont à la hauteur de l'enjeu.

En Russie, la campagne de vaccination a démarré très tôt, début décembre, avec le vaccin maison Spoutnik. Mais les choses se compliquent car la capacité de production ne suit pas. L'objectif fixé par Vladimir Poutine de deux millions de vaccinations fin décembre n'a pas été atteint pour plusieurs raisons. La première a trait au nécessaire rééquilibrage des livraisons de vaccins entre les grandes agglomérations et les régions russes. Le vaccin n'arrive pas à la même vitesse partout. Ensuite, les capacités de production pharmaceutique du vaccin sont limitées en Russie. En plus, le pays doit maintenant commencer à honorer les commandes en provenance de l'étranger. Enfin, il existe une méfiance vis-à-vis de la vaccination en Russie. Elle concerne la moitié de la population russe d’après les sondages.

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