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"Le cadeau de mon papa, les dessins de nos enfants" : les habitants évacués après la chute du pont de Gênes attendent toujours de récupérer leurs biens

En Italie, la ville de Gênes se recueille vendredi, un mois après l'effondrement du viaduc qui a provoqué, dans ce quartier, l'évacuation d'environ 500 habitants.  

Article rédigé par Mathilde Imberty
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le pont Morandi, en plein Gênes, s'est en partie écroulé le 14 septembre 2018.  (FRANZ CHAVAROCHE / MAXPPP)

La ville de Gênes (Italie) commémore vendredi 14 septembre le souvenir des victimes de l'effondrement du pont de Morandi, il y a un mois. La catastrophe a coûté la vie à 43 personnes. Les victimes de la chute du pont sont aussi les quelque 500 personnes qui ont dû quitter leur habitation le 14 août dernier. Elles tentent de relever la tête malgré le traumatisme.

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Avant le drame, ces voisins du quartier du viaduc, celui de la Certosa, se croisaient le matin au café et le soir en rentrant du travail. Des habitants ordinaires d’un immeuble modeste coincé sous le pont Morandi. Depuis son effondrement, ces rescapés se retrouvent sous des tentes de la Croix-Rouge. Leurs appartements sont inaccessibles. "Ce qu’on veut, c’est récupérer les biens qu’on a laissés derrière nous, explique Giuseppe. Le cadeau que m’avait fait mon papa, les dessins de nos enfants quand ils étaient petits. Des choses qui n’ont pas de prix pour nous."

A Gênes, un mois après l'effondrement du pont Morandi. Giuseppe, dans le quartier de la Certosa. Son appartement reste inaccessible. (MATHILDE IMBERTY / RADIO FRANCE)

Son immeuble étant voué à la destruction, la commune devrait lui attribuer un nouveau logement. Le bâtiment se situe juste en-dessous du pont amputé des 200 mètres de béton qui se sont écroulés le 14 août dernier. Beaucoup ont assisté à la catastrophe. "La terre a tremblé, les vitres aussi. Ceux qui habitaient à l’étage ont vu en direct les voitures et les camions qui se sont écrasés au sol", témoigne Giuseppe. 

Des réparations financières attendues

Peu à peu, les anciens voisins se sont organisés en comité pour obtenir des dédommagements. Giusy, qui a habité 30 ans sous le pont Morandi, ne veut pas effacer ce pan de sa vie. "On ne veut pas être oubliés, s'exclame-t-elle. On n'y est pour rien là-dedans." 

Ce pont, c’était la chronique d’un drame annoncé. Ils doivent payer maintenant.

Giusy, dont l'immeuble se situe sous le pont écroulé

à franceinfo

Au-delà des habitants directement impactés, c'est toute la ville de Gênes qui tente de panser des plaies, toujours à vif. 

Un mois après l'effondrement du pont Morandi, des rescapés attendent des dédommagements - un reportage de Mathilde Imberty

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