Viaduc de Gênes : vers la reconstruction du pont ?
Sous le feu des critiques depuis le drame, Autostrade, la société gestionnaire du pont Morandi, qui s'est effondré le 14 août à Gênes (Italie), a promis un demi-milliard d'euros pour soutenir les familles et construire un nouveau pont d'ici huit mois.
Quatre jours après l'effondrement du pont Morandi, les Génois peinent encore à croire qu'une telle catastrophe ait pu leur arriver. Alors qu'aux pieds du pont, les camions continuent de déblayer d'immenses amas de béton, les pompiers ont arrêté de rechercher des victimes. Place désormais à l'enquête et à la reconstruction. Hier soir, samedi 18 août, le patron de la société Autostrade a promis 500 millions d'euros, entre autres pour bâtir un futur ouvrage en métal, le temps dans un temps record : huit mois.
Une pression étatique et économique
Mais est-ce réaliste en si peu de temps ? Pas vraiment, selon l'ingénieur français Christian Tridon. Mais alors, pourquoi reconstruire si vite est-il nécessaire ? D'abord, parce que les autorités mettent une pression énorme sur la société. Dernier exemple hier, avec le ministre de l'Intérieur, Matteo Salvini. L'autre raison est économique. Le pont permettait d'alimenter le nord de l'Italie avec des marchandises débarquées dans le port de Gênes, l'un des plus importants de la Méditerranée. Selon des estimations, l'activité des transporteurs pourrait baisser de 30 à 40% en l'absence d'un nouveau viaduc.
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