Election régionale en Italie : l'extrême droite battue en Emilie-Romagne régionales, un coup dur pour son chef de file Matteo Salvini
La Ligue a été devancée par la gauche, dimanche. Cette élection a été marquée par une très forte participation de 67,67%, contre 37% lors des précédentes régionales de 2014.
La Ligue (extrême droite) de Matteo Salvini a été battue, dimanche 26 janvier, par la gauche en Emilie-Romagne, région du nord de l'Italie, selon des résultats partiels d'une élection régionale. Le président sortant de la région, Stefano Bonaccini (Parti démocrate, centre gauche), devançait nettement, avec un score autour de 50% des voix, son adversaire Lucia Borgonzoni (Ligue) aux environs de 43%, selon des projections réalisées à partir du dépouillement des bulletins de vote effectué lundi à 2 heures (heure de Paris).
Cette élection, marquée par une très forte participation de 67,67%, contre 37% lors des précédentes régionales de 2014, avait valeur de test national pour Matteo Salvini, qui comptait sur ce scrutin symbolique pour reconquérir le pouvoir.
Les représentants de la majorité au pouvoir formée par le Parti démocrate (PD, gauche) et le Mouvement 5 Etoiles (M5S, anti-système) ont eu beau marteler que ce scrutin n'aurait aucune incidence sur le gouvernement, le chef de la Ligue avait annoncé qu'en cas de victoire de son camp il exigerait dès lundi la démission de l'exécutif et des législatives anticipées.
Début d'une traversée du désert pour Salvini ?
"Après soixante-dix ans, il y a eu un vrai match [entre gauche et droite] en Emilie-Romagne. Autrefois, le match était fini avant d'avoir commencé", a déclaré Matteo Salvini devant la presse, sans vouloir reconnaître explicitement sa défaite, mais en rappelant que la gauche était habituée à remporter haut la main les scrutins dans cette région.
Compte tenu de son engagement au premier plan dans ce scrutin, sa défaite en Emilie-Romagne pourrait, selon certains observateurs, marquer pour le patron de l'extrême droite italienne "le début d'une longue traversée du désert dans l'opposition". En cas de défaite, "il a tout à perdre parce que Salvini fait sa politique sur l'image", avait estimé au micro de franceinfo Ludmila Acone, historienne spécialiste de l'Italie contemporaine.
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