Italie : le pays s'enfonce dans une crise politique
Le président italien Sergio Mattarella a posé son veto à la proposition d'un gouvernement de coalition eurosceptique. Certains Italiens s'estiment trahis, d'autres saluent une décision courageuse et une confiance en l'intégration européenne.
Discret, l'air un peu austère dans ses costumes d'ancien magistrat devenu président, Sergio Mattarella, 76 ans, était surtout celui qui accueille avec élégance les grands de ce monde en visite à Rome, en Italie. Mais hier soir, le 27 mai, il a mis son veto au gouvernement eurosceptique proposé par Giuseppe Conte. En une soirée, il est devenu un acteur central de la vie politique et suscite, depuis, des sentiments contrastés. Certains l'estiment auteur d'une trahison du vote des Italiens.
Les Italiens dans la rue ?
En utilisant son droit de véto, le président italien a rappelé son attachement à l'intégration européenne, mais aussi qu'il ne croyait pas beaucoup au budget proposé par l'alliance populiste/nationaliste des deux vainqueurs des dernières élections. Les sondages affirment pourtant que 60 % des Italiens auraient voulu que les populistes puissent former un gouvernement. Politiquement, le président italien joue gros. Dimanche prochain, le Mouvement 5 Étoiles appelle à manifester contre sa décision. Mattarella était au-dessus des partis, il semble désormais bien isolé.
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