Italie : le recensement qui fait polémique
Le nouveau ministre de l'Intérieur italien Matteo Salvini a suscité l'émoi en proposant de recenser les Roms. Il explique qu'il n'est pas question de les ficher, mais d'expulser tous ceux qui sont en situation irrégulière.
Matteo Salvini, le chef de la Ligue, avait fait son premier déplacement électoral dans un camp de Roms. Il leur avait alors demandé de voler moins souvent. Une fois au gouvernement, le nouveau ministre de l'Intérieur reste dans le registre de la provocation. Il veut recenser les Roms et expulser ceux qui ne sont pas italiens. "J'ai demandé un état des lieux précis des Roms en Italie : qui sont-ils, combien sont-ils ? Après, les Roms italiens, malheureusement, nous serons contraints de les garder", a-t-il notamment déclaré.
43 % de nationalité italienne
Une déclaration-choc, une de plus en trois semaines de pouvoir. Pourtant, des chiffres existent déjà : dans la péninsule, il y aurait environ 150 000 Roms, dont 43 % de nationalité italienne. Avec ses prises de position extrêmes, Matteo Salvini vole quotidiennement la vedette à Luigi di Maio, le chef du mouvement 5 étoiles (M5S), son allié de coalition et vice-premier ministre comme lui, à tel point qu'il est véritablement devenu le seul véritable homme fort du gouvernement italien.
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