Italie : un prêtre crée la polémique en célébrant la messe en mer, sur un matelas gonflable
L'archevêché de Crotone, dans le sud de l'Italie, a fait part de son mécontentement, tandis qu'une enquête pour "offense à une confession religieuse" a été ouverte.
Un prêtre catholique a provoqué une polémique en Italie pour avoir célébré une messe dimanche en mer à Crotone en Calabre, dans le sud du pays. Sur les images captées par des caméras, il officie en maillot de bain, torse nu, et utilise un matelas gonflable comme autel.
Dans un communiqué publié sur son site, l'archevêché de Crotone avait critiqué la décision du prêtre, arguant que "la célébration eucharistique possède un langage particulier fait de gestes et de symboles qu'il est juste de respecter et valoriser, sans y renoncer avec trop de superficialité. Surtout, il est nécessaire de maintenir ce minimum de décorum et d'attention aux symboles", avait-il insisté.
Face à la chaleur et au manque d'ombre, don Mattia Bernasconi, un prêtre de Milan, avait choisi de célébrer dans les eaux accueillantes de la Méditerranée la messe, destinée à conclure les activités d'un camp de jeunes volontaires milanais de l'association Libera, qui gère des terrains confisqués à la mafia.
Le prêtre s'excuse et explique son choix
Mercredi 27 juillet, don Mattia Bernasconi a publié sur le site de sa paroisse (en italien) une lettre à l'adresse de l'archevêché, où il se défend en niant "absolument que son intention était de banaliser l'eucharistie ou de l'utiliser pour d'autres messages. Il s'agissait simplement d'une messe pour conclure une semaine de travail avec les jeunes ayant participé au camp", a-t-il affirmé.
Le prêtre a cependant concédé un acte maladroit. "Mais les symboles sont forts, c'est vrai, et sont éloquents. (...) Il y a eu une certaine ingénuité de ma part à ne pas leur donner leur juste poids", a-t-il reconnu. "Je présente humblement mes excuses du plus profond du cœur pour la confusion engendrée par la diffusion des images dans les médias."
Le parquet de Crotone a ouvert une enquête pour "offense à une confession religieuse", selon les agences.
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