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Comment le président italien veut sortir de la crise politique

Giorgio Napolitano a annoncé samedi qu'il ne démissionnerait pas. Il a chargé deux groupes d'experts de préparer un programme de gouvernement.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Giorgio Napolitano, le 21 mars 2013, à Rome. (MARIANELLA MARCO/OLYCOM/SIPA)

Cette nouvelle tentative va-t-elle aboutir ? Giorgio Napolitano a décidé, samedi 30 mars, de charger "deux groupes restreints de personnalités différentes" de chercher une solution et de doter l'Italie d'un gouvernement, un mois après les législatives. Il s'est dit déterminé à "prendre des initiatives, jusqu'au dernier jour, pour débloquer" la situation d'impasse politique dans laquelle se trouve le pays. Francetv info détaille sa recette.

Ni démission du président, ni dissolution

Il ne démissionnera pas. Alors que cette hypothèse a été un temps évoquée dans la presse, le président italien a rejeté, samedi, toute possibilité de quitter son poste avant la fin de son mandat, le 15 mai. Une démission de Giorgio Napolitano aurait permis de dissoudre le Parlement et de convoquer de nouvelles élections, ce qui n'est pas possible aujourd'hui. La Constitution italienne interdit en effet au président de la République de dissoudre le Parlement dans les derniers mois de son mandat.

Des experts pour préparer un programme

Le président italien a choisi de constituer deux groupes de travail, chargés de "formuler des propositions de programme précises pouvant être partagées" par l'ensemble des forces politiques italiennes. Les deux groupes devront préparer la formation d'un gouvernement, à la fois sur les questions institutionnelles (réforme de la loi électorale) et économico-sociales (gestion financière du pays). Les personnalités seront désignées "en pleine autonomie" par le président de la République et aucune échéance n'a été fixée pour la fin de leur travail exploratoire, selon des sources de la présidence.

L'ancien gouvernement poursuit l'intérim

Giorgio Napolitano a souligné, samedi, que le pays n'était pas sans gouvernement ni à la dérive. "Le gouvernement [de Mario Monti], bien que démissionnaire, reste en charge", a-t-il rappelé. Le chef de l'Etat a même précisé que l'exécutif "était sur le point d'adopter des mesures urgentes pour l'économie, en accord avec l'Union européenne et avec la contribution essentielle du nouveau Parlement", constitué depuis la mi-mars.

Le centre-gauche dispose aujourd'hui de la majorité absolue à la Chambre des députés mais pas au Sénat, où s'opposent trois forces antagonistes et de poids similaire : la gauche de Pier Luigi Bersani, la droite de Silvio Berlusconi et les contestataires de l'ex-humoriste Beppe Grillo. Après six jours d'intenses négociations, Pier Luigi Bersani a renoncé jeudi à former un gouvernement, faute d'avoir pu constituer une majorité parlementaire stable pour le soutenir.

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