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Un cardinal australien, numéro trois du Vatican, accusé de pédophilie

Le cardinal australien George Pell, chef des finances du Vatican, est accusé d’abus sexuel à caractère pédophile dans son pays. Lors d’une conférence de presse dans l’avion qui le ramenait des JMJ de Cracovie, le pape argentin a déclaré avoir des «doutes» sur les soupçons qui pèsent sur le numéro 3 du Vatican, souhaitant «éviter de rendre un verdict médiatique basé sur des rumeurs».
Article rédigé par Dominique Cettour-Rose
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le cardinal australien George Pell, numéro trois du Vatican, visé par des accusations de pédophilie. (VINCENZO PINTO / AFP)

Une enquête policière pour des faits présumés d'attouchements et d'exhibition remontant aux années 1970 et 1980 vise le puissant «ministre» de l’Economie du Vatican. L’ancien archevêque de Melbourne, puis de Sydney, réfute ces accusations qu’il juge «infondées et complètement fausses», selon le site ABC Radio Australia.

L'affaire a été dévoilée le 30 juillet 2016 par ABC. La chaîne australienne a diffusé certains témoignages de victimes présumées du cardinal. Alors prêtre, il aurait agit à Ballarat dans les années 1970, dans l'Etat de Victoria, d'où il est originaire. 

Plusieurs groupes représentant des victimes d’abus sexuels ont appelé le souverain pontife de limoger le cardinal australien. Ce dernier, âgé de 75 ans, avait été amené, en raison de problèmes cardiaques, à faire une déposition par visioconférence en février dans un hôtel de Rome, devant une commission d’enquête australienne. Cette dernière était chargée d’examiner la position de l’Eglise catholique australienne face aux accusations de pédophilie visant des prêtres, la plupart remontant aux années 1970.



Interrogé en tant qu'ancien plus haut responsable de l'Eglise catholique australienne, George Pell a démenti avoir eu connaissance à l’époque de ces mises en cause, tout en reconnaissant une période «de crimes et de dissimulations» au sein de l’Eglise qui, selon lui, a «failli et abandonné les gens». A propos des accusations qui le concernent directement, le prélat a laissé entendre qu’il était victime d’une «campagne de diffamation» de la part de la chaîne de télévision australienne.

En 2002, alors qu’il était archevêque de Sydney, Mgr Pell avait déjà été accusé d’abus sexuels sur mineurs pour des faits présumés très anciens. Il avait par la suite été innocenté. De son côté, en annonçant son enquête, la police australienne a indiqué, le 28 juillet, qu’elle n’avait pas encore décidé si le prélat serait poursuivi.

Interrogé sur cette affaire dans l'avion qui le ramenait de Pologne, le 31 juillet, le pape François a répondu: «C'est entre les mains de la justice et on ne peut pas juger avant le système judiciaire». Et Jorge Bergoglio d'ajouter: «Lorsque la justice aura parlé, je parlerai...».

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