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Ce que l'on sait de la disparition de la touriste française Tiphaine Véron au Japon

Cette Française de 36 ans n'a plus donné signe de vie depuis le 29 juillet alors qu'elle se trouvait en vacances dans la région de Nikko, au nord de Tokyo. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Photo non datée de Tiphaine Véron, diffusée par sœur, à la suite de sa disparition inquiétante, depuis le 29 juillet 2018.  (SIBYLLE VERON / AFP)

"Depuis son arrivée au Japon, on s'envoyait plein de messages. Elle nous avait déjà envoyé plein de photos et puis tout d'un coup c'était silence radio." Au micro de franceinfo, mardi 7 août, Sibylle Véron évoque la disparition de sa sœur Tiphaine, qui était en voyage au Japon. Cette femme de 36 ans n'a plus donné signé de vie fin juillet.

Sans nouvelles, la famille a d'abord pensé que sa connexion internet était mauvaise avant que, mercredi 1er août, l'ambassade française au Japon l'avertisse de la disparition inquiétante de la touriste. Franceinfo fait le point sur ce que l'on sait de son inquiétante évaporation. 

Elle a été vue pour la dernière fois le 29 juillet

Tiphaine Véron a atterri le 27 juillet au Japon. Sa sœur raconte qu'elle "a dormi la première nuit près de l'aéroport de Narita, puis s'est rendue le lendemain à Nikko, comme en attestent les images des caméras de surveillance visionnées par la police". Elle y avait réservé un hôtel pour deux nuits. C'est là qu'elle a été aperçue pour la dernière fois, dimanche 29 juillet, vers 10h30, alors qu'elle sortait de l'établissement. Selon le gérant de l'hôtel, elle a pris son petit-déjeuner avec un couple d'Allemands, puis est partie se promener avec simplement un petit sac, en laissant son passeport et la plupart de ses affaires dans sa chambre. 

Tiphaine Véron n'est jamais rentrée de sa visite touristique. Ne la voyant pas le dimanche soir pour la notification de son départ le lundi matin, le propriétaire des lieux a alors alerté les autorités. La jeune femme souffrant d'épilepsie "elle peut avoir été victime d'une crise qui l'a désorientée ou avoir fait une chute", s'inquiète sa sœur, qui précise que Tiphaine "a une bonne connaissance de sa maladie et prend bien ses médicaments qu'elle a toujours avec elle, de même qu'un papier traduit en japonais expliquant sa maladie".

La piste criminelle n'est pas écartée 

"Nous avons lancé une enquête à partir du moment où sa disparition nous a été signalée", a assuré un responsable de la police locale, lundi 6 août. La police a reçu les frères de Tiphaine et sa sœur et les ont informés de l'avancement de l'enquête. "Ils ont fait un énorme travail de recherches avec notamment les caméras de vidéo-surveillance. Ils ont pu retracer l'itinéraire de notre sœur par caméras jusqu'au samedi après-midi. [...] Ils prennent cela au sérieux, sans aucun doute", note Sibylle Véron.

Les enquêteurs disent avoir déjà parcouru, en vain, les chemins que Tiphaine aurait pu emprunter à la sortie de l'hôtel, en allant visiter des lieux de culte à proximité, nombreux dans cette région de la préfecture de Tochigi. Pour l'heure, impossible d'écarter la piste criminelle.

La famille se dit certaine que Tiphaine Véron n'a pas pu disparaître volontairement. "Elle est si heureuse de ce voyage", insiste sa sœur. Dès qu'elle est arrivée, "elle nous a envoyé des photos, elle voulait nous faire partager ce séjour qu'elle a préparé pendant six mois", comme en atteste une liste manuscrite de tous les lieux qu'elle souhaitait voir.

Sa famille déplore des "lacunes" dans les fouilles

La famille regrette que les recherches ne soient pas plus poussées. "On ne comprend pas que la police n'ait pas redoublé d'efforts pour effectuer des recherches. On espérait qu'il y ait des battues, des plongeurs qui fouillent la rivière pour retrouver un sac, une chaussure. Ce n'est pas fouillé, il n'y a pas de fouilles de la rivière, ni même de la forêt environnante, on ne comprend pas pourquoi", a expliqué Sibylle Véron sur franceinfo.

"On s'est dit qu'il faut mobiliser la télévision. Il y a des incohérences dans l'enquête de la police, ça nous a fait très peur. Il faut parler de ce qui se passe pour avoir des renforts", estime Sibylle Véron. De son côté, Anne Véron, la mère de Tiphaine, a adressé une lettre au président de la République demandant à ce que l'ambassadeur de France fasse accélérer les recherches. Ce dernier devait rencontrer mardi le gouverneur de la préfecture de Tochigi. "Nous espérons que cette rencontre va peser sur cette recherche et que les moyens adéquats vont pouvoir être mis en œuvre", a écrit Anne Véron dans un tweet, supprimé depuis.

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