Culture : au Japon, des geishas se retrouvent sans clients
Désormais, les geishas portent des masques. Elles n'ont pas d'âge, elles ne suivent pas les modes, elles ne sont surtout pas frivoles. Ce sont des artistes hautement qualifiées. Elles sont formées pour divertir et converser avec des hommes aisés et souvent âgés. Une profession séculaire dans un univers fermé, feutré, codifié, où il n'est pas simple de respecter les gestes barrières.
"Nous avions l'habitude de pouvoir parler de diverses choses avec les invités dans une vraie joie, assis l'un à côté de l'autre. Mais je n'ai jamais vécu une chose aussi difficile. Comment se parler alors que nous sommes à deux mètres l'un de l'autre ?", regrette une geisha interrogée. Une promiscuité dangereuse, des soirées coûteuses ... Après s'être interrompue, l'activité des geishas est menacée.
Les geishas de moins en moins nombreuses
"Nous, geishas, avons beaucoup d'énergie pour travailler et bouger. Mais sans les fêtes c'est le fond absolu, et il n'y a même pas d'aide", poursuit la geisha. "Je ne peux penser à rien, je suis pleine d'anxiété sur la façon dont ça se passe", explique l'une de ses collègues. Les geishas sont par ailleurs de moins en moins nombreuses. Dans le quartier d'Akasaka, à Tokyo, on comptait 120 geishas il y a 30 ans. Aujourd'hui, elles ne sont plus que 20. Maquilleurs, perruquiers, c'est tout un secteur qui souffre et mise maintenant sur le virtuel pour perpétuer la tradition.
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