Japon : le rejet en mer d'eau de Fukushima suspendu après un séisme qui a frappé à proximité

L'opérateur Tepco avait entamé fin février une nouvelle opération de déversement dans l'océan Pacifique d'eau traitée au préalable pour éliminer la plupart de ses substances radioactives.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Vue aérienne des installations pour relâcher les eaux traitées de la centrale de Fukushima (Japon), le 14 février 2021. (STR / JIJI PRESS / AFP)

Une mesure prise "par précaution". L'opérateur de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima Daiichi annonce, vendredi 15 mars, avoir suspendu son processus de rejet en mer d'eau traitée du site, après un séisme de magnitude 5,8 qui a frappé à proximité. Le tremblement de terre, survenu au large des côtes du département de Fukushima, n'a pas provoqué de tsunami.

L'opérateur Tepco a commencé le 28 février une nouvelle opération de déversement dans l'océan Pacifique d'eau stockée sur le site de la centrale, traitée au préalable pour éliminer la plupart de ses substances radioactives, à l'exception du tritium, qui n'est dangereux qu'à hautes doses concentrées. Cette quatrième tranche de rejet en mer depuis l'été dernier devait se terminer dimanche, selon le calendrier initial.

L'opérateur n'a détecté "aucune anomalie"

Vérifications faites, l'opérateur a annoncé quelques heures plus tard qu'"aucune anomalie" n'avait été détectée : "Les relevés des postes de surveillance restent normaux." Peu après le séisme, l'Autorité japonaise de sûreté nucléaire (NRA) avait également indiqué sur son site qu'aucune anomalie n'avait été identifiée sur les installations nucléaires à Fukushima.

Située au bord de l'océan Pacifique, la centrale de Fukushima Daiichi a été dévastée en 2011 par un gigantesque tsunami provoqué par un séisme sous-marin de magnitude 9,0 au large de Fukushima. Cette centrale est désormais en cours de démantèlement, un chantier colossal et extrêmement complexe qui devrait encore durer plusieurs décennies.

Pékin notamment a vivement critiqué le rejet en mer d'eau traitée de la centrale, bien que ce processus ait été validé par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). La Chine a répliqué en suspendant toutes ses importations de produits de la mer japonais depuis l'été dernier, et a été imitée par la Russie quelques mois plus tard.

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