Japon : 20 ans après l’attaque au gaz sarin à Tokyo
Entre 1980 et 1990, la secte Aum grossissait à la vue de tous. Son chef, Ashara, passait d’émission en émission à la télévision. La secte a ainsi attiré plus de 10.000 adhérents, en grande partie dans l’élite du pays. Ainsi, de jeunes scientifiques ont travaillé pour le gourou et redécouvert ce gaz mortel mis au point par les nazis.
En décembre 2011, à l’occasion du rejet de l’appel d’un des condamnés, Catherine le Brech revenait en détail sur cette attaque (à lire ici).
Vingt ans après, treize membres de la secte dont son chef sont sous les verrous. Le moratoire sur la peine de mort leur permet d’échapper à l’exécution. En tout, 200 membres ont été condamnés. Le dernier des complices arrêtés est en cours de jugement.
Aujourd’hui, le risque des attaques terroristes est toujours présent au Japon. Mais c’est en dehors de son territoire que le pays souffre le plus. Régulièrement, des ressortissants sont victimes d’attentats, même s’ils ne sont pas visés en tant que Japonais.
Grands voyageurs, les Japonais sont souvent sur les lieux touristiques attaqués. Le 18 mars 2015 au musée du Bardo de Tunis, trois ressortissants au moins ont été tués.
Mais les intérêts économiques nippons sont aussi menacés. Ainsi, en janvier 2013, lors de l’attaque du site gazier de Tigentourine près d'In Amenas en Algérie, dix Japonais ont trouvé la mort.
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