: Vidéo Au Japon, des hommes achètent la compagnie de jeunes "idoles", louées plusieurs fois en une soirée
Mizuki a 22 ans et c'est une "idole", l'une de ces 10 000 starlettes japonaises que leurs fans idolâtrent. Des chanteuses-danseuses parfois très jeunes, auxquelles des hommes souvent bien plus âgés qu'elles vouent un véritable culte.
Noji, un sexagénaire marié, suit Mizuki depuis longtemps sur les réseaux sociaux. Souhaitant la rencontrer dans le monde réel, il a acheté sa compagnie pour une petite heure. "C'est vrai que ça peut paraître dégoûtant, un homme âgé, une sorte de pépé comme moi, qui discute avec une fille de 20 ans et qui lui dit 'Ah, t'es mignonne !', avoue-t-il un peu gêné, mais c'est le business qui marche comme ça !"
Une industrie du fantasme
Un "business", en effet : il lui en a coûté 110 euros pour discuter et se promener pendant 50 minutes avec la star de ses rêves. Et il n'est pas le seul : ce soir-là, Mizuki sera "louée" cinq fois, pour des rencontres avec cinq hommes.
Ils sont trente-cinq de ces couples à jouer aux amoureux dans une rue de Tokyo ce même soir, sous les cerisiers en fleurs… et sous l'œil vigilant des agents qui gèrent les carrières de ces starlettes. Si le phénomène des "idoles" nous semble dérangeant, il ne peut pas être assimilé à de la prostitution : aucun contact physique n'est autorisé, la relation doit rester platonique.
Extrait de "Japon : dérangeantes idoles", un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 1er décembre 2022.
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