Chine, le cri d'une mère
Elle a fait le voyage jusqu'à Pékin, pour plaider la cause de son fils. Huang Qi, cyberdissident, détenu par les autorités chinoises depuis 2 ans, serait "en danger de mort", selon des associations de défense des droits de l'homme.
A 85 ans, Pu Wenqing a du se déplacer jusqu'à Pékin pour plaider la cause de son fils, en prison depuis 2016.. Gravement malade, il ne reçoit selon elle aucun traitement. Elle accuse les autorités Chinoises de le laisser mourir.
"Il est emprisonné depuis deux ans déjà. Il a été battu et maltraité en prison. L'argent envoyé par sa famille lui a été retiré, il n'a même pas de papier toilette."
"Sans traitement médical, mon fils va mourir en prison - accusé à tort. C'est pourquoi je n'ai pas le choix, je suis venue à Pékin."
En 2004, Huang Qi avait reçu le prix Rsf de la liberté de la presse.
Il fut l'un premiers a utiliser internet pour dénoncer le régime communiste, via une série d'articles. A 55 ans, et détenu depuis 2 ans, il attend toujours la date de son procès. Il est poursuivi pour "divulgation de secrets d'états".
Ce Lundi, quatorze associations de défense des droits de l'homme ont appelé à sa libération. Selon Patrick Poon, chercheur à Amnesty International et spécialiste de la Chine, c'est désormais sa survie qui est en jeu.
"Le risque qu'il puisse finir par mourir en détention nous inquiète beaucoup. Il pourrait devenir un autre Liu Xiaobo."
Liu Xiaobo, c'est le fantôme qui plane sur les dissidents chinois. L'an dernier, le prix Nobel de la paix était mort d'un cancer, à l'hôpital. Pékin avait refusé de le laisser quitter le pays pour être soigné. Prix Nobel de la paix ou pas.
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