Equateur, chaos à Quito
Manifestations, grèves, blocage... Voilà plusieurs jours que le pays est en ébullition. L'état d'urgence a été décrété. En cause : une hausse radicale des prix des carburants.
Caché derrière ce bouclier de fortune, ces manifestants tentent de prendre d'assaut le parlement. Ce mardi, ils étaient des centaines à encercler le bâtiment.
Plus tôt dans la journée, des milliers d'amerindiens convergeaient vers la capitale de ce petit pays producteur de pétrole .
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"Ce pays est riche en ressources naturelles. Ce qui s'est passé, c'est qu'il s'est appauvri à cause de la chaîne de gouvernements corrompus qui ont volé, pour cette vie et la suivante"
La colère ne retombe pas. En cause : la fin des subventions sur le prix des carburants, la semaine dernière. La hausse a été brutale : jusqu'à +123%
Blocages, grèves et violences se sont enchaînés ces derniers jours.
Ce qui a poussé le président Lenin Moreno a décréter l'État d'urgence, et à déplacer son gouvernement à 400 km au Sud de Quito.
Dans un discours qui se voulait ferme, le président a toutefois tendu la main aux populations indiennes
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"L'argent issu de la suppression des subventions aux carburants sera destiné, et nous en avons déjà parlé avec des dirigeants indigènes et sociaux, cet argent sera destiné aux plus pauvres."
La suppression des subventions sur les carburants s'élève à 1,3 milliard de dollars. Cette décision découle d'un accord signé avec le FMI. Qui a imposé ses conditions : en échange d'un prêt de plus de 4 milliards de dollars, l'Equateur s'engage à de réformes économiques de grande ampleur.
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