États-Unis, la fac à tout prix
Yale, Georgetown, Stanford, Ucla... Aux États-Unis, ces prestigieuses universités font rêver. Au point de payer des millions de dollars pour en faire partie. Et de générer un vaste réseau de corruption.
Ce sont les têtes d’affiche de cette vaste affaire d’escroquerie.
2 actrices : Lori Loughlin (Becky, dans « La fête à la maison ») et Felicity Huffman, qui incarnait la mythique Lynette Scavo dans « Desperate Housewives ».
Desperate ? Felicity l’était apparemment aussi dans la vraie vie. Au point de payer 15 000 dollars pour trafiquer les bulletins de notes de sa fille. Le but ? La faire entrer dans une prestigieuse université.
Dans ce dossier, 15 000 dollars est une somme très raisonnable. Une 50aine de personnes ont été inculpées, dont 33 parents prêts à tout pour faire rentrer l’héritier a Yale, Stanford, Georgetown ou encore Ucla. Y compris payer 6 millions et demi de dollars. Autrement dit, l’activité était lucrative.
De 2011 à 2018, le réseau criminel au cœur de cette affaire aurait perçu 25 millions de dollars. La contrepartie : tout faire, légal ou pas, pour faire rentrer les enfants des clients dans la fac de leurs rêves. C’est ce que confirme le procureur fédéral du Massachusetts, Andrew Lelling.
« Cette affaire concerne l'élargissement de la corruption des admissions dans les universités d'élite par l'utilisation régulière de la richesse associée à la fraude. Il ne peut y avoir de système d'admission séparé dans les collèges pour les riches, et j'ajoute qu'il n'y aura pas non plus de système de justice pénale séparé. »
Parmi les techniques utilisées par ce réseau, démantelé : la falsification des dossiers et des notes des prétendants aux campus. Ou encore la corruption des entraîneurs sportifs, pour les inciter à recommander tel enfant de star dans l’équipe de foot universitaire. Histoire de faciliter son admission…
L’enquête va se poursuivre. Pour l’instant, ni les étudiants ni les universités ne sont dans le viseur de la justice fédérale. Pour l’instant…
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