Nicaragua: l'Etat contre l'Eglise
Au Nicaragua, les étudiants ont commémoré hier les 100 jours du lancement de la révolte contre le président Daniel Ortega.
Des manifestations réprimées dans la violence et qui ont au moins 448 morts.
Depuis le début de ce bras de fer, l'Eglise joue un rôle important. Les évêques ont été les médiateurs de ce conflit.
Mais récemment, le président Daniel Ortega les a accusé de "manœuvres putschistes".
Un prêtre… accompagné de gardes du corps. Edwin Román craint les représailles du gouvernement pour l'aide apportée aux manifestants anti-Ortega dans sa paroisse de Masaya. Des militants sandiniste l'ont passé à tabac et menacé par téléphone.
Edwin ROMÁN, prêtre de Masaya
"Je me préparais à aller me coucher, quand dans la rue, j'ai entendu des tirs, des cris, des explosions. Et en tant que prêtre, instinctivement, je suis allé ouvrir les portes".
L'Eglise reste un acteur capital dans la crise que vit le Nicaragua. Elle est le médiateur entre le gouvernement et les manifestants. Les évêques ont proposé l'organisation d'élections anticipées comme sortie de crise.
Monseigneur Miguel MANTICA
"Le Président a répondu que c'était inacceptable pour lui, que nous étions des putschistes. Comme si nous, des évêques, allions organiser un coup d'Etat".
Les négociations sont pour l'instant au point mort. L'opposition réclame la démission du président Daniel Ortega depuis plus de 3 mois, plus de 300 personnes sont mortes et des centaines d'autres ont disparu.
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