Cet article date de plus d'onze ans.

L'affaire des "armes de destruction massive" irakiennes

En 2003, Washington et Londres avaient affirmé que l'Irak de Saddam Hussein détenait clandestinement d'importants stocks d'armes de destruction massive.  Et sans attendre le résultat d'une enquête de l'ONU, ils avaient lancé une très longue guerre en Irak. Mais les preuves étaient fausses.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Ray Stubbledine Reuters)

Malgré l'absence de résultats concluants d'une
enquête sur le terrain d'inspecteurs de l'ONU qui n'avaient pas achevé leur
mission, Colin Powell avait présenté des "preuves " devant le Conseil
de sécurité ;  des photos de camions qui
étaient selon lui des "laboratoires mobiles de recherche biologique "
et d'autres qui montraient des usines "d'armes chimiques" . Il
avait même exhibé un flacon d'Anthrax.

Des années plus tard, dans sa
biographie, il expliquera avoir été trompé par la CIA. Mais ces "preuves "
avaient suffi à justifier la guerre en Irak menée en mars par les Etats-Unis à
la tête d'une coalition. Une guerre longue de huit ans et neuf mois qui a
entrainé la chute de Saddam Hussein. Mais pas la fin des violences. La France avait
dit non par la voix de son ministre des Affaires étrangères Dominique de
Villepin. Il avait demandé que l'ONU puisse continuer son travail et refusé, au
nom de la vieille Europe, "la précipitation " dans cette affaire. Avec
ces mots prémonitoires à suivre la liste sans fin des attentats en Irak,
aujourd'hui encore : "N'oublions
pas qu'après avoir gagné la guerre, il faut construire la paix".

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