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L'Afghanistan au cœur du sommet de l'OTAN

Une cinquantaine de chefs d'Etat et de gouvernement du monde entier ont fait le déplacement pour le sommet de l'OTAN à Chicago. Au cœur des discussions : le retrait des troupes d'Afghanistan. Le président français François Hollande souhaite que les Français se retirent avant fin 2012.
Article rédigé par Caroline Caldier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Pour François Hollande il s'agit d'un "acte
de souveraineté"
. Le président de la République a donc confirmé que l'ensemble
des troupes françaises engagées en Afghanistan quitterait le pays d'ici la fin
de l'année. Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen a tout de même
précisé qu'il "n'y aura pas de ruée vers la sortie" . Le projet de
l'Otan est de transférer aux forces afghanes la pleine responsabilité de la sécurité
dans le pays au milieu de l'année prochaine et de retirer la plupart de ses 130.000
soldats d'ici fin 2014, a-t-il ajouté.

Outre les hommes, comment évacuer tout le matériel militaire d'Afghanistan sans alourdir encore plus la facture ?

Le passage par le Pakistan, le moins coûteux, est fermé, à la suite de la détérioration des relations entre Islamabad et Washington. Pour mettre fin au blocus, l'Otan négocie avec le Pakistan un accord par lequel, selon Islamabad, l'Alliance s'engagerait à payer un million d'euros par jour pour faire passer ses convois.La voie du nord, par la route et le rail, via le Tadjikistan et la Russie. Deux fois plus chère que la précédente, trois fois plus si l'on met en place un pont aérien entre Kaboul et le Kazakhstan, estiment des experts.La voie aérienne enfin, entre Kaboul et les Emirats, puis par bateau vers la France. Paris devrait alors louer des avions très gros porteurs. Mais la vingtaine d'Antonov dont disposent les Russes est ultra sollicitée et le coût de l'opération serait de 6 à 10 fois supérieur au passage par le Pakistan.

Le coût de dix ans de guerre

Car le conflit a lourdement pesé sur les
finances des Etats engagés, d'autant plus dans le contexte actuel de tensions
budgétaires. Le président afghan a remercié les "contribuables américains"
pour leur "argent" , ajoutant que l'Afghanistan était pressé de "ne
plus être un poids"
pour la communauté internationale.

Une priorité demeure : quitter un pays
sécurisé. Les formateurs pour les forces de polices et les cadres de l'armée
afghane resteront encore sur place en 2013. Pour cela, les alliés doivent
s'engager à poursuivre les missions de formation et de conseils, et à garantir
les besoins de financement des forces de sécurité pour un coût de 4,1 milliards
de dollars par an à partir de 2015. Les Etats-Unis devraient y contribuer à hauteur
de plus de la moitié et l'Etat afghan pour 500 millions, ce qui laisse environ 1,3
milliard à se répartir entre les autres.

 

 

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