L'Amérique centrale demeure en alerte après une semaine de pluies diluviennes qui ont fait plus de 80 morts.
200 000 personnes sont également sinistrées par les conséquences de la dépression tropicale : une grave crise sanitaire et alimentaire pourrait s'abattre sur cette région pauvre, particulièrement soumise au changement climatique.
Les deux pays les plus touchés sont le Salvador, avec 32 morts, et le Guatemala, avec 29 victimes et 6 disparus. Les bilans officiels provisoires, qui menacent d'augmenter encore en raison des risques de glissements de terrain dans cette région montagneuse aux sols gorgés d'eau, font également état de 13 morts au Honduras et 8 au Nicaragua. La Colombie est également touchée et comptabilise 4 morts et 5 disparus.
L'Amérique centrale est considérée par les Nations unies comme l'une des régions les plus affectées par les conséquences du changement climatique. Les catastrophes naturelles y ont causé en 40 ans plus de 50 000 morts et des dizaines de millions de dollars de dégâts, selon des études universitaires européennes et latino-américaines.
"Plusieurs millions de dollars" de dégâts
Une étude menée par la Commission économique pour l'Amérique latine (Cepal) intitulée "L'économie du changement climatique" a estimé que les pertes dues au réchauffement climatique en Amérique centrale atteindraient 10% du Produit intérieur brut de la région d'ici 2050. Les services météorologiques de la zone ont annoncé que les pluies devraient persister jusqu'à mercredi matin.
Un front froid devrait arriver jeudi matin des Etats-Unis, potentiellement porteur de nouvelles intempéries. Des milliers de familles de paysans ont perdu maison et récolte. "L'augmentation du nombre de victimes, de familles évacuées, les dégâts constatés sur les routes, les ponts et plus de 2000 maisons montrent toute la gravité du désastre", a estimé le président salvadorien, Mauricio Funes, dans un message radio-télévisé.
"Nous ne disposons pas encore de données concrètes du montant des dégâts mais il est clair que les investissements nécessaires pour réparer les dommages (...) seront de plusieurs millions de dollars", a affirmé le ministre des Travaux publics, Gerson Martinez.
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