L'Australie vire à droite, WikiLeaks obtient moins de 2%
Pari perdu pour Julian Assange
Le cofondateur de WikiLeaks espérait peut-être avec cette tentative électorale trouver une porte de sortie à son "exil politique" à l'ambassade
d'Equateur à Londres où il s'est réfugié il y a désormais un an et trois mois. Ce qui l'a d'ailleurs empêché de faire campagne. Sous le coup d'un mandat d'arrêt
international, il s'était donc présenté aux sénatoriales dans l'Etat de
Victoria. Mais sa liste n'a recueilli que 1,19 % des voix. Ce qui ne semble pas l'avoir découragé. Julian Assange s'est dit prêt à se présenter à nouveau.
Le plus mauvais résultats de travaillistes australiens
C'est le plus mauvais score pour les travaillistes australiens depuis 2004. Le parti du Premier ministre sortant Kevin Rudd est crédité d'environ 34 % des suffrages, contre 45,3 % pour le parti libéral. Ce dernier obtient selon les dernières estimations 89 sièges à la Chambre des représentants, contre 56 aux travaillistes. Conflits internes
La majorité sortante paie ses querelles intestines. Les deux mandats du Labour ont été marqués par des bisbilles internes qui ont lassé les Australiens. Kevin Rudd a été Premier ministre de 2007 à 2010 avant d'être poussé dehors par sa propre formation, fatiguée de son caractère difficile, et remplacé aussitôt par Julia Gillard.
Celle-ci a été à son tour renversée par ses alliés en juin dernier, en raison de sondages catastrophiques, et remplacée par... Kevin Rudd. "Je suis persuadé que cette élection a été perdue par le gouvernement plutôt que gagnée par l'opposition " a lancé l'ancien Premier ministre travailliste Bob Hawke.
Un futur Premier ministre iconoclaste
Le futur chef du gouvernement s'appelle Tony Abbott. Le dirigeant du parti libéral, âgé de 55 ans, a déclaré que l'Australie était "sous une nouvelle direction ". Réputé pour ses gaffes et ses sorties misogynes, cet ancien boxeur et ancien séminariste a promis de rendre au pays une stabilité politique, de réduire les impôts et de durcir la politique d'immigration.
Tony Abbott a également annoncé qu'il allait abolir la taxe carbone que doivent payer les plus gros pollueurs du pays. Il souhaite aussi faire des milliards d'économie, alors que la croissance est freinée depuis plusieurs mois par le ralentissement de l'activité en Chine, principal partenaire commercial du pays. Elle n'était plus que de 2,6 % au deuxième trimestre 2013 sur un an, un taux toujours honorable mais inférieur au plus de 3 % de ces dernières années.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.