L'OMS s'inquiète des décès chez les jeunes adultes
Jusqu'à 30% des habitants des pays à forte densité de population risquent d'être infectés, selon l'OMSJusqu'à 30% des habitants des pays à forte densité de population risquent d'être infectés, selon l'OMS
Dans une interview publiée par Le Monde dans son édition de dimanche-lundi, Margaret Chan, directrice de l'OMS précise que si 60% des décès surviennent chez des personnes qui souffrent d'autres problèmes de santé, 40% concernent des jeunes adultes en bonne santé qui meurent en cinq à sept jours d'une pneumonie virale, une tendance inquiétante.
"Ce virus voyage à une vitesse incroyable, inédite", souligne-t-elle. "En six semaines, il parcourt la même distance que d'autre virus en six mois !".
Elle insiste aussi sur le nombre "sans précédent" de personnes infectées, estimant que "jusqu'à 30% des habitants des pays à forte densité de population risquent d'être infectés".
Ce virus "ne provoque pas de maladie sévère chez la plupart des gens", note-t-elle, et il n'y a donc "rien d'étonnant" à ce que les gens "trouvent que l'on en fait beaucoup". "Mais je ne suis pas d'accord avec ce point de vue", ajoute-t-elle. "Sans plans de préparation, nous serions incapables d'avoir une réponse organisée".
Le Dr Chan relève que "60% des décès surviennent chez des personnes ayant des problèmes de santé sous-jacents. Ce qui signifie que 40% des décès concernent des jeunes adultes -en bonne santé- qui meurent en cinq à sept jours d'une pneumonie virale".
"C'est le fait le plus préoccupant", dit-elle. "Soigner ces patients est très lourd et difficile".
L'OMS a annoncé vendredi que 209.438 cas de grippe A (H1N1) avaient été détectés à ce jour - un chiffre sous-estimé depuis que les pays ne doivent plus informer l'organisation de cas individuels - et que 2.185 personnes au moins en étaient mortes.
Les Amériques sont les plus touchées, avec 1.876 décès, suivies par l'Asie (139), l'Europe (85) et le Pacifique (64).
La capacité annuelle de production de vaccins a été portée à 900 millions de doses, un niveau qui reste insuffisant mais qui n'avait jamais été atteint pour les autres pandémies, conclut-elle.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.