Cet article date de plus de neuf ans.

L'opposant numéro 1 à Vladimir Poutine arrêté à Moscou

Alexeï Navalny, qui fait figure d'opposant numéro un à Vladimir Poutine, a été arrêté mardi à Moscou. Il appelait ses partisans à manifester contre sa condamnation et celle de son frère.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Alexeï Navalny juste avant son arrestation © REUTERS)

Alexeï Navalny a donc été arrêté quelques heures seulement après avoir été condamné à trois ans et demi de prison avec sursis pour détournement de fonds. Lors de ce procès, qualifié de "politique", par le principal opposant à Vladimir Poutine, Oleg Navlany, son frère a lui écopé de trois ans et demi de prison ferme pour escroquerie.

Alexeï Navalny a été arrêté alors qu'il avait quitté sa résidence surveillée pour se rendre à une manifestation sous les fenêtres du Kremlin. Une manifestation, à l'appel de ses partisans, interdite par les autorités russes. Reste que sur Facebook, 17.000 personnes avaient indiqué vouloir y participer.

Alexeï Navalny a été interpellé par plusieurs policiers et jeté dans un car garé à proximité de la place du Manège, le lieu du rassemblement. Ce qui ne l'a pas empêché de twitter quelques minutes après. "Je n'ai pas pu arriver à la place du Manège. Mais cela ne veut pas dire que vous ne pourrez pas le faire. Je vous appelle tous à ne pas partir. Ils ne pourront pas arrêter tout le monde."

Selon l'ONG OVD-Info, spécialisée dans le monitoring des arrestations en Russie, plus de 130 personnes ont été arrêtées en marge de cette manifestation.

Une condamnation avec une motivation "politique"

Charismatique blogueur, pourfendeur de la corruption en Russie, Alexeï Navalny est assigné à résidence depuis le mois de février. Il avait pris la tête de grandes manifestations contre le président Vladimir Poutine pendant l'hiver 2011-2012. Les frères Navalny étaient accusés d'avoir volé 30 millions de roubles (410.000 euros) entre 2008 et 2012 à deux entreprises, dont une filiale du groupe français de cosmétiques Yves Rocher.

 

La condamnation par la justice russe de l'opposant numéro un au Kremlin Alexeï Navalny et de son frère, qui écope d'une peine de prison ferme, "semble avoir une motivation politique", a regretté l'Union européenne mardi dans un communiqué. "La décision du tribunal porte un nouveau coup à la société civile (...) Alexeï Navalny tente d'exercer son droit (d'opinion) d'une manière pacifique. Il faut l'autoriser à continuer à participer à la vie politique", estime de son côté le délégué allemand aux droits de l'Homme Christoph Strässer. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.