L'ouragan Karl s'est calmé vendredi en s'enfonçant dans le Mexique et n'est plus qu'une simple tempête tropicale
Karl était attendu comme l'ouragan le plus violent depuis 30 ans dans la région quand il a touché vendredi à la mi-journée la côte sud-est, près de Veracruz, à 7 kilomètres seulement de l'unique centrale nucléaire du Mexique.
L'ouragan avait forci dans le Golfe du Mexique, après avoir survolé sans provoquer de dégâts importants la péninsule du Yucatan. Peu avant de revenir frapper la côte, il approchait la catégorie 4 sur une échelle de 5, avec des vents soutenus de 195 km/h et des rafales de 250 km/h, selon la Protection civile de Veracruz.
Par précaution, l'unique centrale nucléaire du pays, Laguna Verde, à une centaine au nord de Veracruz, avait été désactivée au préalable. La société pétrolière nationale mexicaine Pemex avait déjà annoncé jeudi soir l'évacuation de plateformes offshore du golfe du Mexique, d'où elle tire l'essentiel de sa production totale de 2,6 millions de barils par jour.
Quatre heures après son retour sur le continent, Karl "faiblissait rapidement en passant au-dessus des hautes montagnes du Mexique", avec des vents soufflant à 115 km/h, selon le dernier bulletin du Centre national américain des ouragans (NHC). Karl doit continuer à faiblir pour se transformer en dépression tropicale samedi, avant de se dissiper dimanche, selon les météorologues. Il demeure toutefois dangereux en raison des pluies qui l'accompagnent, susceptibles de provoquer inondations et coulées de boue. C'est un de ces glissements de terrain sur une maison qui a tué une femme de 61 ans et une fillette de 2 ans dans l'Etat de Puebla, proche de Mexico.
L'alerte "rouge" avait été décrétée le long de la côte du Golfe du Mexique. Elle prévoit l'évacuation des populations menacées vers des sites d'hébergement d'urgence et la mobilisation des services de secours.
Au Nicaragua voisin, le président Daniel Ortega a annoncé jeudi un plan de relogement après les pluies diluviennes qui, depuis le mois de mai, ont fait 48 morts, 40.000 sinistrés et détruit 6.492 habitations.
Beaucoup plus loin derrière Karl, un autre ouragan, Igor, a faibli dimanche dans l'Atlantique et a été rétrogradé dans la catégorie 1 sur l'échelle de Saffir-Simpson mais il continue de menacer les Bermudes dont les habitants s'attendent à des pluies torrentielles et à des vents dangereux. Selon le Centre américain de veille cyclonique, les vents d'Igor ne soufflent plus qu'à 144 km/h au maximum.
D'après le centre américain des ouragans, l'oeil d'Igor devrait passer à proximité de l'île dans la nuit de dimanche à lundi. Les habitants ont commencé à stocker des vivres et barricader leurs maisons. Le petit territoire britannique d'outre-mer, l'un des havres de l'industrie financière, est assez densément peuplé.
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