La Centrafrique en proie à la malnutrition

Bangui est toujours une ville
poudrière en Centrafrique. Dans le reste du pays, s'il semble y avoir moins
d'affrontements désormais, la situation humanitaire n'en reste pas moins critique
avec des centaines de milliers de déplacés. Dans la région de Bossangoa, à 300 km au nord de la capitale, plus de
100.000 personnes vivent ainsi réfugiées dans la brousse.

"On voit des taux de malnutrition sévère élevés" MSF

"Le paludisme est une inquiétude
énorme pour nous ", indique Joseph Baugniet, responsable local de Médecins
sans frontières. "Nos équipes sont en train de faire des dépistages et
retrouvent des taux de prévalence de presque 100% chez les enfants de moins de
5 ans, ce qui est très inquiétant ", explique-t-il. "On voit aussi
des taux de malnutrition sévère élevés (4% et 10% dans la malnutrition modérée).
MSF a établi une décentralisation des soins pour essayer de capter les
populations les plus à risques, celles qui n'ont pas accès à l'eau potable ni aux
soins et qui sont dans une situation très précaire ", poursuit le médecin.

Selon l'organisation des
Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation, 1,29 million de personnes,
soit plus de 40% de la population rurale centrafricaine, a besoin d'une aide
d'urgence, près du double du niveau estimé en février 2013. Des millions de
personnes risquent de souffrir de la faim en République Centrafricaine si un
soutien d'urgence n'est  pas apporté aux
agriculteurs de ce pays en proie au conflit, a prévenu la FAO.