La détention de Julian Assange jugée arbitraire par l'Onu
Le fondateur de Wikileaks, sous le coup d'un mandat d'arrêt européen lancé par la Suède, ne quittera donc finalement pas l'ambassade d'Equateur, à Londres, où il vit reclus depuis 2012, pour échapper à la police britannique.
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Ce jeudi, le gouvernement suédois a en effet annoncé qu'une commission de l'Onu avait jugé illégale sa détention, considérant l'homme "arbitrairement détenu, en contravention avec les règlements internationaux".
L'avocat d'Assange demande sa libération
Sa décision n'était attendue que vendredi mais a déjà été confirmée par la Suède. L'avocat de Julian Assange a immédiatement appelé à la libération de son client : "Le Royaume-Uni va devoir prendre une décision. S'il respecte ses engagements internationaux à l'égard de l'ONU, il doit respecter la décision du groupe de travail basée sur la convention de l'ONU sur les droits civils et politiques. On espère qu'il aura à coeur de libérer Assange".
Suède et Grande-Bretagne font la sourde oreille
Les autorités suédoises, elles, ont fait savoir que la décision onusienne n'aurait aucun effet sur les enquêtes en cours. Même son de cloche côté Grande-Bretagne, dont le gouvernement a d'ores et déjà rappelé que du fait du mandat d'arrêt européen, il était "légalement obligé d'extrader". Une façon implicite pour lui de rappeler que la décision du groupe de travail n'a pas d'effet contraignant.
L'Equateur maintient sa protection
Le gouvernement équatorien, lui, a assuré maintenir sa "protection" envers Assange : "C'est une décision personnelle. Nous lui avons donné la protection et bien sûr nous maintenons cette protection, les fondements sur lesquels nous lui avons accordé l'asile restent les mêmes", a ainsi déclaré à la presse le ministre des Affaires étrangères Ricardo Patiño. Julian Assange, accusé de viol par une Suédoise, avait annoncé plus tôt ce jeudi qu'il était prêt à quitter l'ambassade d'Équateur à Londres, où il est reclus depuis 2012, si son refuge à l’ambassade d’Equateur à Londres n’est pas reconnu comme une forme de prison par l'ONU.
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