La France rejette la demande d'asile d'Edward Snowden
Edward Snowden ne sera donc pas accueilli en France. L'ex-agent des renseignements américains, recherché par les Etats-Unis et toujours coincé en transit dans l'aéroport de Moscou, avait déposé une demande d'asile. Dès jeudi matin, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, s'était dit opposé à un tel accueil, soulignant les liens forts de la France avec les Etats-Unis.
"La France a reçu, comme beaucoup d'autres pays, par l'intermédiaire de son ambassade à Moscou, une demande d'asile de M. Edward Snowden. Compte tenu des éléments d'analyse juridique et de la situation de l'intéressé, il n'y sera pas donné suite ", indique dans un communiqué laconique le ministère de l'Intérieur. Le FN, les Verts et le Parti de gauche avaient appelé à l'accueillir.
La crise diplomatique se poursuit avec la Bolivie
Edward Snowden a déjà essuyé de nombreux refus d'asile politique, parmi les 21 demandes qu'il avait effectuées. Jeudi l'Italie a également annoncé son refus de l'accueillir. L'homme de 30 ans est activement recherché par les Etats-Unis depuis qu'il a divulgué des informations sur le programme de surveillance baptisé Prism. Mercredi, le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, avait appelé l'Europe à l'accueillir, en l'honneur de "ses principes " et "d'une partie de la raison d'être de l'UE ".
"Quel était l'objectif principal ? Me faire peur ? Me faire taire ? M'intimider ? Quel était le but poursuivi ?" (Le président bolivien)
En parallèle de l'affaire Snowden, une crise diplomatique s'est nouée depuis que le président bolivien est resté 13 heures coincé sur le tarmac de l'aéroport de Vienne entre mardi et mercredi. Les autorités de plusieurs pays pensaient qu'Edward Snowden était à bord de son avion. Paris s'est finalement excusée, mais jeudi le président bolivien a considéré que ces excuses étaient "insuffisantes ".
"Ce qui s'est passé ces derniers jours n'est pas un hasard, ce n'est pas une erreur, certains des pays qui se sont excusés évoquent un erreur mais ce n'est pas une erreur ", a insisté le président bolivien. "Quel était l'objectif principal ? Me faire peur ? Me faire taire ? M'intimider ? Quel était le but poursuivi ? ", s'est demandé Evo Morales, indiquant qu'une équipe de juristes analysait les répercussions légales "d'une telle violation des traités internationaux ".
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