La police brésilienne investit deux violentes favelas de Rio
Dimanche, à l'aube, les forces armées brésiliennes ont encerclé deux des favelas réputées les plus dangereuses de Rio, Jacarezinho et Manguinhos. Opération coup de poing pour déloger les narcotraficants et sécuriser le pays, hôte de la Coupe du monde de football en 2014 et des Jeux Olympiques en 2016.
Drogue, armes et criminels
Tandis que des centaines de policiers ont investi au petit matin les favelas à pied, plus de 500 autres encerclaient les lieux. Au total, 1.300 hommes et 170 fusiliers marins à bord de blindés ont été mobilisés pour contrôler ces quartiers. Bien qu'une journaliste de l'AFP ait entendu quelques coups de feu au début de la mission, la presse locale affirme qu'il n'y a pas eu "d'incidents" , une situation somme toute "tranquille", selon le responsable des relations publiques de la police
militaire de Rio, le colonel Federico Caldas.
Pour seul décor, des rues désertes et des fenêtres closes. Seuls les consommateurs de crack, insouciants, continuent d'errer dans les ruelles dépourvues de signes de vie. Les forces de l'ordre elles, progressent petit à petit au coeur des favelas comptant quelque 75.000 habitants, fouillant la plupart des foyers. "Maintenant, nous cherchons la drogue, les armes et les
criminels" , explique le colonel Federico Caldas.
Une trentaine de quartiers déjà sous contrôle
Samedi matin, cinq chefs présumés de narcotrafic ont été tués alors qu'ils tentaient de fuir. Dix autres sont parvenus à s'échapper et sont encore recherchés. D'autres favelas, moins importantes, ont également été le théâtre d'opérations militaires.
Une fois sous contrôle, la police y installe ses quartiers avec des unités spécialement entraînées pour le terrain. Ce sera le cas pour Manguinhos d'ici à la fin de l'année. En revanche, à Jacarezinho, "il faudra plus de temps. Pour
l'instant, nous allons nous contenter d'être présents en permanence, et nos opérations
seront peu à peu intensifiées" , a précisé Fernando Veloso, chef adjoint de
la police civile.
Inscrites dans les efforts de reprise en
main progressive des zones de non-droit du pays, ces opérations ont permis aux
autorités de reprendre le contrôle d'une trentaine de quartiers depuis
2008.
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