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La Syrie est devenue un "archipel de la torture"

Les services des renseignements syriens ont mis en place un réseau de 27 centres de torture où les détenus sont battus, brûlés ou encore agressés sexuellement. C'est le cas dans les régions de Damas, Alep, Homs notamment. C'est ce que dénonce l'ONG Human Rights Watch (HRW) dans son dernier rapport.
Article rédigé par franceinfo
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Franceinfo (Franceinfo)

HRW détaille 21 méthodes utilisées : les détenus sont battus à coups de bâton ou de câble, brûlés à l'acide, leurs ongles sont arrachés.
Le rapport de l'ONG repose sur plus de 200 témoignages de personnes affirmant avoir été torturées.
"Ils m'ont obligé à me déshabiller. Puis ils m'ont écrasé les doigts avec une pince ", explique un homme de 31 ans détenu en juin dans la province d'Idlib.
"Ils ont planté des agrafes dans mes doigts, ma poitrine etmes oreilles. Je n'avais le droit de les enlever que pour parler. Les agrafes dans les oreilles, c'était le plus douloureux. Ils ont utilisé deux câbles reliés à une batterie de voiture pour m'infliger des chocs électriques ."

Une pratique "courante et systématique"

Selon le rapport, des dizaines de milliers de personnes ont été détenues par les services de renseignements militaires, la police politique, les services généraux de renseignements et les services de renseignements de l'armée de l'air.
"La récurrence systématique des mauvais traitements et des actes de torture documentés par Human Rights Watch laisse
clairement entrevoir l'existence d'une politique d'Etat de mauvais traitements et de torture, ce qui constitue par conséquent un crime contre l'humanité
", estime HRW, invitant le Conseil de sécurité de l'Onu à saisir la Cour pénale internationale (CPI) et à infliger des sanctions ciblées aux responsables de ces sévices.

La torture est une pratique "courante et systématique " en Syrie, a quant à lui affirmé Rupert Colville, porte-parole du Haut Commissariat de l'Onu aux droits de l'homme, interrogé sur le rapport de HRW.

L'ONG exhorte en outre la Russie et la Chine à ne plus vendre d'armes à la Syrie, à ne plus "protéger le gouvernement  syrien ", et à adopter les sanctions envisagées par le Conseil de sécurité, ce que les deux pays ont, par deux fois, refusé de faire en utilisant leur droit de veto.

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