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La violence monte d'un cran au Sénégal

A une semaine du premier tour de l’élection présidentielle, de nouveaux affrontements ont eu lieu ce dimanche à Dakar, la capitale du pays, après deux jours de confrontations.
Article rédigé par Florencia Valdés Andino
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Aucune manifestation n'était prévue ce dimanche. Pourtant, un rassemblement d’un millier de personnes, devant une mosquée, a dégénéré en affrontements avec les forces de l'ordre.

Un policier y avait lancé des grenades lacrymogènes lors des heurts de vendredi.

Des leaders du Mouvement du 23 juin – coalition des partis d’opposition et d’organisations de la société civile-ont rejoint les fidèles priant devant la mosquée. C’est ce mouvement qui avait appelé à des manifestations interdites à Dakar.

L’arrivée d’une personne proche du pouvoir a mis en colère la foule. Des jeunes du quartier ainsi que les fidèles ont lancé des pierres sur des policiers. Ils ont riposté avec des grenades lacrymogènes et des balles en caoutchouc. Des foyers de violence se sont multipliés dans la ville.

Toutes les tentatives des opposants de manifester pour le retrait de la
candidature de l'actuel président, Abdoulaye Wade, à la présidentielle ont été réprimées sévèrement depuis mardi.

Wade s'accroche au pouvoir


Au total, cinq personnes ont été tuées depuis la validation le 27 janvier de la candidature du président par le conseil constitutionnel. Le chef d’Etat a été élu en 2000 et réélu en 2007.

Il se dit sûr de l'emporter au premier tour et mène sa campagne tambour battant depuis deux semaines. Le collectif du M23 estime illégale sa nouvelle candidature. Tandis que les proches du président assurent que des modifications apportées à la Constitution lui permettent de briguer un nouveau mandat. 23.000 militaires et paramilitaires ont déjà voté ce samedi et dimanche.

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